Le Monde.fr avec AFP | 02.03.2014 à 00h50 • Mis à jour le 02.03.2014 à 01h44
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault le 1er mars à Rome.
Jean-Marc Ayrault se dit « favorable », dimanche 2 mars dans Le Parisien, à un gouvernement resserré. « C'est une décision qui appartient au président de la République, mais j'y suis favorable », explique le premier ministre.
« En Europe, beaucoup de gouvernements ont moins de ministres et ça ne marche pas plus mal », observe-t-il. « Le 19 février dernier, lorsque nous avons accueilli un conseil des ministres franco-allemand à l'Elysée, on a vu qu'il y avait quand même une petite différence de nombre... », ajoute M. Ayrault. Le gouvernement français compte trente-huit membres, contre dix-sept outre-Rhin.
En février, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, s'était dit lui aussi favorable à un gouvernement « resserré » en cas de remaniement, notamment à l'économie.
« VOUS ME TROUVEZ USÉ ? »
M. Ayrault balaie en outre les rumeurs sur un éventuel changement de premier ministre après les élections municipales.
« Vous me trouvez usé et fatigué, vous ? Pour exercer cette très lourde responsabilité, il faut de la sérénité, de la distance, ne pas se laisser influencer par les aspects secondaires et être totalement disponible. Eh bien, je le suis ! », fait-il valoir. « Je ne me laisserai pas dévier de ma mission par quelque anecdote que ce soit, ni par quelques commentaires, spéculations ou fantasmes. Ça n'a aucun intérêt et ça ne m'impressionne pas ! », martèle l'ancien maire de Nantes.
Il met le cap sur l'après-municipales, et la future adoption du pacte de responsabilité et les économies de 50 milliards en trois ans à trouver, de même que la remise à plat fiscale, qui n'est pas « enterrée ». « Ma conviction, c'est qu'on se souviendra que 2014 aura permis au pays de réussir », affirme M. Ayrault.