Jamel Administrateur
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| Sujet: Centrafrique : Djotodia invite les milices chrétiennes au dialogue Sam 21 Déc - 21:06 | |
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Centrafrique : Djotodia invite les milices chrétiennes au dialogue
Publié le 21.12.2013, 18h08 | Mise à jour : 20h21
Le président centrafricain Michel Djotodia, le 30 novembre 2013 à Bangui Selon lui, la «survie» du pays en «dépend». Alors que la Centrafrique menace de nouveau de s'embraser après une reprise des tueries interreligieuses, le président Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka, a appelé samedi au «sursaut national» et renouvelé son offre de dialogue aux milices chrétiennes pour arriver au désarmement. Mi-décembre, Michel Djotodia avait déjà fait une telle proposition de dialogue aux milices «anti-balaka» (anti-machette, en langue sango), en lutte contre les ex-membres de la Séléka, coalition hétéroclite de groupes armés musulmans qui a pris le pouvoir en mars 2013 avant d'être dissoute.
Appel au désarmement de tous
Alors que depuis le début de l'intervention française, les soldats se sont concentrés sur le désarmement des Séléka, le président Djotodia a appelé leurs ennemis à faire de même, en renouvellant son « entière disponibilité à discuter avec tous ceux qui ont pris les armes, à tort ou à raison, pour qu'enfin tous, sans exception, nous soyons désarmés». «Un désarmement physique mais aussi et surtout un désarmement de coeur, car la survie de notre nation en dépend», a-t-il souligné, en français, depuis sa résidence de Bangui, entouré de sa garde rapprochée dans le camp militaire de Roux. . «De toute l'histoire récente de notre pays, la République Centrafricaine n'a jamais été autant au centre des préoccupations internationales», a fait observer l'ancien chef rebelle. «Une telle mobilisation de la communauté internationale nous interpelle tous (...). Transformons dès maintenant nos machettes, nos fusils et autres armes en bulletins de vote et gardons notre mal en patience», a-t-il dit. «Nous sommes condamnés à enclencher la bataille de la réconciliation nationale pour le triomphe du bien sur le mal. Mais pour y arriver, il nous faudra une plus grande dose de patriotisme et un sursaut national», a-t-il ajouté. «Les élections à venir demeurent, à n'en point douter, l'une des portes de sortie pour nous pour une paix durable dans notre pays», a par ailleurs déclaré Michel Djotodia, censé quitter le pouvoir fin 2014 avec l'organisation d'élections. «J'entends faire respecter toutes les règles du jeu électoral pour donner la chance à mon pays de ne plus faire un retour en arrière», a-t-il assuré. Calme précaire à Bangui
Près d'un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre à Bangui et en province dans des violences entre chrétiens et musulmans, selon Amnesty International. La plupart des victimes ont été tuées dans des représailles de la Séléka, mais également dans les attaques et atrocités des milices anti-balaka. Vendredi encore, plus d'une trentaine de personnes, dont un officier tchadien de la force africaine, ont été tuées dans les nouvelles violences qui ont éclaté ces dernières 24 heures à Bangui, où l'armée française et la force africaine ont renforcé leurs patrouilles pour prévenir une reprise des tueries. La journée de samedi a été relativement calme, avec une timide reprise de l'activité dans la ville, mais toujours la psychose d'incursion de milices et groupes armés, une haine confessionnelle étouffante et d'innombrables rumeurs qui courent dans les quartiers. Des habitants faisaient état notamment d'exactions commises par des individus portant des uniformes de gendarmes et de policiers au PK12, à la sortie de la ville. Ces informations n'ont pas été confirmées. | |
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