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Le Parlement adopte définitivement la réforme des retraites
Mis à jour le 18/12/2013 à 17:52 - Publié le 18/12/2013 à 17:44
Les socialistes et les radicaux de gauche ont voté pour ce texte qui allonge à nouveau la durée de cotisation et crée un compte pénibilité. Les écologistes se sont abstenus alors que le Front de gauche, l'UMP et l'UDI ont voté contre.Le Parlement a adopté aujourd'hui définitivement la réforme des retraites, une réforme clé du quinquennat de François Hollande jugée timide par les institutions internationales, dont la Commission européenne.
Les députés ont procédé à la lecture définitive de ce texte présenté par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Au Sénat, où la gauche dispose d'une faible majorité, le projet de loi a été par deux fois rejeté du fait du vote contre du groupe Front de gauche mais l'Assemblée a le dernier mot.
Les groupes PS et des radicaux de gauche ont voté pour. Le Front de gauche a voté contre, de même que ceux de l'UMP et de l'UDI (centriste). Les écologistes se sont abstenus.
La réforme prévoit un allongement de la durée de cotisation dans les secteurs privé et public à 43 ans à l'horizon 2035 ainsi qu'une hausse générale de 0,3 point en quatre ans des cotisations salariales et patronales. La réforme, qui ne touche ni aux régimes spéciaux, ni à l'âge légal qui reste fixé à 62 ans, prévoit également la création à partir de 2015 d'un compte personnel de prévention de la pénibilité qui permettra de bénéficier d'une réduction de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein.
Dans sa recommandation aux ministres des Finances de l'UE publiée le 15 novembre dernier sur le programme de partenariat économique présenté le 1er octobre par la France, une obligation pour un pays en déficit excessif, la Commission a émis des doutes sur les ambitions de cette réforme. ( ) Elle a jugé qu'elle réduirait "le déficit du système des retraites mais ne suffira pas à l'éliminer d'ici 2020". Elle regrettait que les régimes spéciaux et ceux de la fonction publique présenteront "un déficit significatif à cette date" et que les scénarios macro-économiques dans ce domaine restent "trop optimistes".
La poursuite des réformes structurelles est la condition posée par l'exécutif européen en échange d'un délai de deux ans, jusqu'en 2015, pour réduire le déficit français sous la barre des 3% du PIB.