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Prêt aux Mitterrand : Roger Hanin saisit la justice
Mis à jour le 17/12/2013 à 20:28 - Publié le 17/12/2013 à 20:06
L'acteur et beau-frère de François Mitterrand demande le remboursement de la caution de 300.000 euros versée pour son fils Jean-Christophe dans l'affaire de l'Angolagate.Roger Hanin, acteur et beau-frère de feu François Mitterrand, a demandé aujourd'hui en justice le remboursement de près de 300.000 euros prêtés à Danielle Mitterrand pour payer la caution de son fils Jean-Christophe dans l'affaire de l'Angolagate.
"On a tout essayé, en vain", pour obtenir à l'amiable le remboursement de 1,5 million de francs (230.000 euros), puis 400.000 francs (60.000 euros) prêtés à Danielle Mitterrand, qui cherchait alors à réunir l'argent pour régler la caution -"rançon" avait-elle dit- de 5 millions de francs (760.000 euros) de son fils, brièvement incarcéré fin décembre 2000 et libéré en janvier 2001, a plaidé Me Olivier Pardo, avocat de Roger Hanin.
L'acteur a donc "de guerre lasse" assigné les fils de l'ancien président, Gilbert et Jean-Christophe, demandant par ailleurs le remboursement d'un dernier prêt, de 250.000 francs (38.000 euros), consenti à titre personnel à ce dernier, pour renflouer une affaire de pêcherie qu'il avait monté en Mauritanie.
Me Pardo a estimé que c'était une "loi d'honneur que de rembourser ceux qui vous ont aidé quand vous étiez dans la difficulté". En l'absence de tout écrit, hors un projet de reconnaissance de dette, Me Pardo estime que l'on se trouve dans "un cas d'école d'impossibilité morale" de demander dans un moment si difficile un écrit à "sa belle-soeur, à l'épouse d'un président de la République et à une grande dame par elle-même".
"Tout ça, c'est du cinéma", réplique Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, pour les frères Mitterrand. Et d'assurer que "de 2001 à janvier 2013, il n'y a eu aucun commencement de début de demande" de remboursement, et "qu'on a commencé à vous réclamer de l'argent quand M. Hanin, 88 ans, a été placé sous curatelle" de sa fille Isabelle.
Il insiste sur une "jurisprudence constante": "Si vous exigez le remboursement, il vous appartient d'apporter la preuve de l'obligation à rembourser." Or, en l'espèce, soutient-il, si Roger Hanin et la tante de Jean-Christophe Mitterrand "avaient eu le sentiment que cet argent devait être restitué", ils l'auraient demandé.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 4 février.