Jamel Administrateur
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| Sujet: François Hollande et Jean-Marc Ayrault, des annonces et des recadrages Sam 14 Déc - 18:48 | |
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François Hollande et Jean-Marc Ayrault, des annonces et des recadrages
Mis à jour le 14/12/2013 à 18:59 - Publié le 14/12/2013 à 18:46
François Hollande et Jean-Marc Ayrault aux Invalides en juin. Polémique sur les Roms, réforme fiscale, rapport sur l'intégration... En un an et demi, François Hollande a déjà désavoué plusieurs fois - plus ou moins sévèrement - son premier ministre.
Mauvaise séquence pour Jean-Marc Ayrault, qui vient de subir deux recadrages du président Hollande en à peine 24 heures. Un fait plutôt rare sous la Ve République, qui trouve sa source dans deux initiatives du premier ministre: son annonce, à la mi-novembre, d'une «remise à plat de la fiscalité» e.t la publication jeudi, sur le site de Matignon, d'un rapport controversé sur l'intégration. Mais ce n'est pas le première fois que le couple exécutif laisse transparaître ses divergences au grand jour. Depuis un an et demi, le chef de l'État a déjà désavoué, avec plus ou moins de vigueur, Jean-Marc Ayrault. Retour sur ces épisodes de crispations au sommet de l'État. • Octobre 2012: la loi sur le logement social
En annonçant le 24 octobre 2012 l'annulation de la loi sur le logement social par le Conseil constitutionnel, le chef du gouvernement avait pris tout le monde de court. Et avait surtout grillé la priorité aux Sages qui devaient statuer quelques heures plus tard sur la question. Une audace qui n'avait pas semblé plaire à François Hollande. «Ce n'est pas à toi de le dire. Tu es premier ministre. Le Conseil constitutionnel est une autorité indépendante», aurait à l'époque lancé le président au locataire de Matignon, selon le site internet du Journal du Dimanche . Un rappel à l'ordre en bonne et due forme, que l'Élysée avait toutefois démenti. Il n'y a «pas eu de recadrage par le président de la République» de Jean-Marc Ayrault, avait assuré la présidence. De son côté, Matignon avait tenté de déminer le terrain, en rappelant le respect de Jean-Marc Ayrault pour «l'indépendance des juridictions». En vain, l'opposition avait dénoncé l'«amateurisme» du gouvernement. • Octobre 2013: la polémique sur les Roms
Le recadrage s'était déroulé en plein Conseil des ministres. Après la friction fin septembre entre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et son homologue du Logement, Cécile Duflot, sur les Roms, François Hollande avait sifflé la fin de la polémique le 2 octobre, en appelant d'un ton professoral son équipe à plus de «responsabilité». Premier concerné par ces remontrances: Jean-Marc Ayrault. François Hollande l'avait directement sommé de «veiller encore davantage au travail et à l'expression gouvernementale». Avant de rappeler à l'ensemble des ministres que «participer à un gouvernement n'efface pas les sensibilités, mais impose la stricte application des règles [...] de solidarité, d'unité et de responsabilité», avait rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Dès le lendemain, Matignon annonçait un verrouillage de la communication des ministres, désormais tenus de lui soumettre à validation toute demande d'interview. • Novembre-décembre 2013: la réforme fiscale
Dans ce dossier, le recadrage n'a pas été immédiat. François Hollande a même dans un premier temps appuyé l'initiative de Jean-Marc Ayrault d'une remise à plat de la fiscalité. Il la juge «très utile», avait annoncé Najat Vallaud-Belkacem, le 20 novembre. Pourtant, quelques heures plus tard, en déplacement à Rome, le président avait opéré un léger virage dans ses propos. «La réforme fiscale prendra la temps du quinquennat», avait-il rappelé, alors que Jean-Marc Ayrault avait donné 2015 comme calendrier. Un remise en place discrète, mais suffisante pour jeter une ombre sur la réforme souhaitée par le premier ministre. Vendredi, en marge d'un déplacement au Brésil, François Hollande a encore davantage temporisé l'annonce de Jean-Marc Ayrault. «Tout ce qu'on a fait depuis 2012 est sanctuarisé. On ne veut pas refaire ce qu'on a déjà fait», a confié le chef de l'État, citant notamment le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), critiquée par l'aile gauche de sa majorité, laquelle juge que cette mesure est un cadeau sans contrepartie fait aux entreprises. «Tout ce qui a été fait n'est plus à faire», a encore insisté Hollande, soucieux de garantir une «stabilité». Il a enfin rappelé que la condition de cette réforme était d'abord la baisse des dépenses. «Sinon, il n'y pas de marge de manoeuvre», a-t-il estimé. • 13 décembre: le rapport sur l'intégration
Après la réforme fiscale, le rapport sur l'intégration. À peine arrivé vendredi à Cayenne en Guyane, François Hollande a sèchement réagi à la diffusion de ce document explosif sur le site de Matignon et révélé jeudi par Le Figaro . Parmi les propositions chocs de celui-ci: le retour du voile à l'école ou encore «la reconnaissance de toutes les langues de manière identique», qu'il s'agisse du français, de l'arabe ou des langues africaines. «Ce n'est pas du tout la position du gouvernement», a lâché le chef de l'État, visiblement excédé. Depuis le Brésil, où il se trouvait encore vendredi matin, François Hollande a suivi de près la séquence. «Hollande n'a pas pu ne pas appeler Ayrault pour lui demander de rectifier au plus vite», rapporte un proche du président. | |
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Jacques
Messages : 171 Date d'inscription : 09/11/2011 Localisation : Paris
| Sujet: Re: François Hollande et Jean-Marc Ayrault, des annonces et des recadrages Sam 14 Déc - 21:30 | |
| Bonsoir,
La barque tangue dangereusement avec ce duo naviguant complètement à la dérive. La France mérite mieux que ça. Aussi, méfions-nous des tromperies socialistes, il vaudrait mieux qu'ils se prennent la raclée annoncée aux municipales, sinon pauvre de nous, avec tous les dossiers mis en Stand-by pour des raisons électorales, ils ne reculeront devant rien pour les ressortir et enfoncer les Français un peu plus dans la galère. C'est sûr qu'entre Hollande et Ayrault ce n'est pas le grand amour. Mais voilà Ayrault est soutenu par Aubry grand ennemi de Hollande. Et Hollande sait que s'il vire Ayrault il aura les amis d'Aubry contre lui. Voilà comment la France est gérée par les socialistes depuis 19 mois. Vivement que cette gabegie cesse au plus vite.
Amicalement,
Jacques | |
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