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La sécurité d'Israël garantie dans une solution à deux Etats, selon Obama
Publié le 07.12.2013, 23h30 | Mise à jour : 08.12.2013, 00h57
Le président américain Barack Obama a affirmé samedi que les Etats-Unis étaient arrivés à la conclusion que la solution à deux Etats au Proche-Orient comprenait potentiellement les garanties nécessaires à la sécurité d'Israël. Telle est l'analyse du général Allen, conseiller spécial pour le Proche-Orient. «C'est sa conclusion mais la décision finale ne lui appartient pas», a toutefois nuancé le chef d'Etat démocrate, au Forum annuel du centre Saban pour la politique au Moyen-Orient, depuis Washington.
En présence du secrétaire d'Etat John Kerry qui a relancé les négociations de paix pour neuf mois fin juillet, le général John Allen a rencontré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce haut gradé américain travaille étroitement avec les forces israéliennes pour tester des scénarios et parvenir à une solution qui satisfasse les besoins d'Israël pour les années à venir.
«Jamais d'analyse aussi poussée sur une solution avec deux États»
«Il nous aide à être sûrs que la frontière sur le Jourdain sera aussi solide que n'importe quelle autre frontière au monde de telle sorte qu'il n'y aura pas à s'interroger sur la sécurité des citoyens, qu'ils soient Israéliens ou Palestiniens qui vivent à l'ouest de cette frontière», a expliqué John Kerry. Le chef de la diplomatie américaine a assuré que «jamais les États-Unis n'avaient fait une analyse aussi poussée des besoins d'Israël en matière de sécurité générés par la solution qui consiste à créer deux États».
Le Premier ministre israélien a fait valoir que tout accord de paix devait permettre à Israël «de pouvoir se défendre par lui-même, avec ses propres forces». Benjamin Netanyahu exige notamment qu'un futur Etat palestinien soit démilitarisé et qu'Israël puisse y maintenir une présence militaire à long terme sur la frontière avec la Jordanie. Les Palestiniens, eux, insistent sur la fin de l'occupation de leur territoire, mais acceptent le déploiement d'une force internationale, une option rejetée par Israël.
Une éventuelle période de transition en Cisjordanie
Le président américain a également prévenu que, dans l'éventualité de la signature d'un accord de paix, les Palestiniens auraient à accepter qu'Israël souhaite «une période de transition» pour s'assurer que la Cisjordanie ne pose pas un problème de sécurité analogue à celui de la Bande de Gaza dirigée par le Hamas. «Cette période de transition exige de la retenue de la part des Palestiniens aussi. Ils ne peuvent pas obtenir tout ce qu'ils veulent dès le premier jour», a déclaré Barack Obama.
Le département d'Etat a affirmé samedi que John Kerry, de retour d'Israël, allait rencontrer son homologue israélien Avigdor Lieberman dimanche matin à Washington. Le chef de la diplomatie israélienne a affirmé samedi qu'il jugeait peu probable que les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens se concrétisent dans les neuf mois impartis, mais a souligné que le dialogue devait néanmoins se poursuivre.
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Cisjordanie : un Palestinien de 15 ans tuéUn Palestinien âgé de 15 ans a été tué samedi par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, lors d'un affrontement dans un camp de réfugiés près de Ramallah. Il est décédé à son arrivée à l'hôpital de cette ville, d'après une source médicale. Selon le site d'informations israélien Ynet, il a été touché au dos.
L'armée israélienne, interrogée, s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat, indiquant que la police militaire avait ouvert une enquête sur ces informations. Le camp de Jalazoune est proche de la colonie israélienne de Beit El et le théâtre d'accrochages fréquents entre jeunes lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens.
La présidence palestinienne a condamné, dans un communiqué diffusé par l'agence officielle WAFA, «le meurtre de sang froid par les forces d'occupation israéliennes de l'enfant Wajih al-Ramhi, 15 ans». Elle «tient le gouvernement israélien pour responsable de ce terrorisme organisé contre des enfants sans défense et considère que cette politique détruit le processus de paix».