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La Syrie participera à la conférence de Genève 2, l'Iran et la Turquie appellent à un cessez-le-feu
Le 27.11.2013 à 12h34 • Mis à jour le 27.11.2013 à 16h56
« La Syrie annonce sa participation avec une délégation officielle munie des directives du président Bachar Al-Assad et des revendications du peuple syrien, avec en premier lieu l'anéantissement du terrorisme », a affirmé une source au ministère des affaires étrangères syrien, citée par l'agence officielle SANA. Ici, Bachar Al-Assad lors d'une interview donnée à la chaîne américaine Fox News, à Damas, le 18 septembre dernier.Une délégation officielle syrienne participera à la conférence de paix fixée le 22 janvier prochain à Genève, a affirmé mercredi 27 novembre une source au ministère des affaires étrangères syrien. Elle sera « munie des directives du président Bachar Al-Assad et des revendications du peuple syrien, avec en premier lieu l'anéantissement du terrorisme », a précisé cette source, citée par l'agence officielle SANA.
Le ministère a ajouté que la délégation syrienne ne venait pas à Genève pour remettre les clés du pouvoirs et qu'il était hors de question d'écarter Bachar Al-Assad, comme le réclament les pays occidentaux et l'opposition. « L'époque du colonialisme est révolue », a déclaré la même source.
L'Organisation des Nations unies (ONU) avait annoncé lundi avoir obtenu, après des mois de tractations, que des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition se réunissent à Genève le 22 janvier pour tenter de trouver une solution politique, après trente-deux mois d'un conflit qui a fait plus de 120 000 morts en deux ans et demi, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La liste exacte des participants reste cependant encore à négocier.
LES ACTEURS DU CONFLIT
Si l'opposition syrienne, extrêmement divisée sur le sujet, a annoncé son accord pour participer à des négociations de paix, elle a posé comme condition que le président Bachar Al-Assad quitte le pouvoir et soit écarté de toute phase transitoire. Le régime syrien exclut, lui, tout départ de M. Assad, et conçoit Genève 2 comme une manière de lutter contre le « terrorisme ».
Monzer Akbik, chef de cabinet d'Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), a confirmé au Monde la participation à la conférence de la principale plateforme d'opposition au régime Assad. A la question de savoir si la CNS conditionne sa participation à certains gestes de la part de Damas, M. Akbik évoque « deux prérequis avant que les négociations commencent » : « Il faut que le régime laisse rentrer de l'aide humanitaire dans les quartiers qu'il assiège et qu'il libère des femmes et des enfants. »
Ahmed Jarba a précisé mardi au Caire que l'opposition se réunirait dans un délai d'un mois pour discuter notamment de la conférence. Les djihadistes et les rebelles islamistes, majoritaires sur le terrain, ont, quant à eux, rejeté l'initiative diplomatique.
Côté français, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a affirmé que Genève 2 allait se tenir entre les représentants du régime, sans le président Assad, et l'opposition modérée, et visait à aboutir à « un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs ».
LES MÉDIATEURS
Avant la date fatidique, une des questions qui devra encore être réglée est aussi la forme que pourrait prendre la participation à la conférence de l'Iran, principal allié régional du régime syrien, et de l'Arabie saoudite, qui soutient l'opposition. Ces deux pays n'avaient pas été présents à la première conférence de Genève, qui s'était tenue en juin 2012.
Lakhdar Brahimi, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, a déclaré à l'issue d'une rencontre avec des diplomates russes lundi à Genève que l'Arabie saoudite comme l'Iran « seraient certainement parmi les participants possibles ». Une nouvelle réunion préparatoire entre la Russie, les Etats-Unis et l'ONU aura lieu le 20 décembre à Genève, « peut-être la dernière avant la conférence ».
Téhéran a quant à lui déjà répété être prêt à participer à la conférence : « La présence de l'Iran à la conférence de Genève 2 sera importante afin de résoudre la crise syrienne, et nous sommes prêts à participer aux négociations sans précondition », a déclaré Mohammad Javad Zarif, le ministre des affaires étrangères iranien, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
Lors de la première conférence de Genève, les ministres des grandes puissances et des pays voisins de la Syrie avaient adopté un plan pour un règlement politique du conflit, avec la mise en place d'un gouvernement de transition et d'union nationale, doté de tous les pouvoirs. Le texte alors adopté ne spécifiait pas explicitement le sort du président Assad.
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Téhéran et Ankara appellent à un cessez-le-feu en Syrie avant Genève 2L'Iran et la Turquie ont appelé mercredi à un cessez-le-feu en Syrie avant la tenue de la conférence internationale de paix Genève-2, prévue en janvier, selon l'agence Mehr. "Tous nos efforts devraient porter sur la façon de terminer ce conflit et parvenir à un cessez-le-feu, si possible avant même Genève 2", a affirmé le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, lors d'une conférence de presse conjointe à Téhéran avec son homologue turc Ahmet Davutoglu.