Jamel Administrateur
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| Sujet: Frontières orientales de l'Algérie : La Tunisie et la Libye tirent la sonnette d'alarme Sam 4 Fév - 11:54 | |
| FRONTIÈRES ORIENTALES DE L'ALGÉRIELa Tunisie et la Libye tirent la sonnette d'alarme
Samedi 04 Fevrier 2012
Par Ikram GHIOUA
La Garde nationale tunisienne De graves affrontements entre les forces de sécurité tunisiennes et un groupe armé ont eu lieu récemment.
L'instabilité sécuritaire semble s'étendre à d'autres régions en Afrique du Nord. Il ne s'agit ni de la Libye, ni de la Mauritanie, le Niger ou encore le Mali, mais de la Tunisie qui, a priori, n'a pas été épargnée et subit l'impact de la crise des «dirigeants» en Libye. En effet, de violents affrontements ont eu lieu mercredi dernier entre les forces de sécurité tunisiennes et un groupe terroriste à Sfax. Néanmoins, le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, minimise la gravité de ces affrontements armés, annonçant dans une déclaration à la presse que «les échanges de tirs entre la Garde nationale et un groupe armé, à Bir Ali Ben Khalifa, ne sont pas des événements de grande gravité surtout que le groupe a été neutralisé». M.Jebali a ainsi estimé que de tels débordements étaient prévisibles, notamment quand il s'agit du Sud du pays dont les frontières font jonction avec celles de la Libye, marquées par l'instabilité sécuritaire. Le chef du gouvernement tunisien a rassuré l'opinion nationale, indiquant que ces affrontements ne représentent pas un grand danger. Si tel est le cas, comment, alors interpréter le fait que le président tunisien Moncef Marzouki ait annulé sa visite prévue jeudi au gouvernorat de Siliana? Cela, à ne pas en douter, est en rapport avec le développement du contexte sécuritaire dans la région de Sfax dans la mesure où le président tunisien décide de changer sa feuille de route, indique un communiqué de la Présidence tunisienne aux fins d'une réunion avec les commandants de l'armée et de la Sûreté nationale. Or, lors de cette réunion, le président Marzouki a bien appelé au renforcement immédiat du contrôle des postes frontaliers précisant que «cette question nécessite irrémédiablement la coordination avec les pays du voisinage». C'est justement ce qu'a proposé le chef du gouvernement provisoire libyen - installé par l'Otan - lors du sommet de l'UA, qui s'est déroulé récemment à Addis-Abeba, en appelant à une conférence sur la sécurité des frontières. De son côté, le ministre tunisien de l'Intérieur, Ali Larayedh, a laissé entendre à propos d'une éventuelle menace d'Al Qaîda au Maghreb Islamique que «toute partie peut être une menace, et qu'il pouvait aussi s'agir de trafiquants d'armes». Et d'ajouter dans le même ordre d'idées: «Le trafic d'armes avait fortement augmenté en Tunisie depuis le début du conflit libyen». Il rappellera que «600 armes avaient été saisies en Tunisie en 2011». En fait, ces affrontements, qui eurent lieu mercredi et n'ont pris fin que jeudi dans la matinée, se sont soldés par l'élimination de deux terroristes, d'origine tunisienne, qui ont pu être identifié à travers le téléphone portable qui était en possession de l'un deux et l'arrestation d'un troisième, alors que pas moins de cinq membres des forces de sécurité ont été blessés. Des armes et des munitions ont été récupérées. La justice militaire a pris en charge l'examen de ces événements et a dépêché une délégation de magistrats à Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax. | |
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