Jamel Administrateur
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| Sujet: Investissement français en Algérie : Raffarin assure que les obstacles sont levés Sam 4 Fév - 11:49 | |
| INVESTISSEMENT FRANÇAIS EN ALGÉRIERaffarin assure que les obstacles sont levés
Samedi 04 Fevrier 2012
Par Nadia BENAKLIMohamed Benmeradi et Jean-Pierre Raffarin à la résidence El-Mithak à Alger. La France joue à l'apaisement. Elle accepte les règles du jeu et refuse de s'immiscer dans les décisions souveraines de l'Algérie. C'est le message transmis par l'envoyé spécial du président français et ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. «La France tient à développer un partenariat économique avec l'Algérie basé sur le respect de sa souveraineté et de ses règles», a déclaré l'émissaire de l'Elysée lors d'un point de presse tenu jeudi à la résidence El-Mithak à Alger, à l'issue d'une séance de travail avec M.Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Après avoir critiqué les mesures de la loi de finances complémentaire de 2009, la France tente de rattraper le coup. «Les relations de partenariat (entre entreprises algériennes et françaises) visent à créer une dynamique entre les acteurs des deux pays, tout en respectant la souveraineté de l'Algérie et de ses règles», a assuré M. Raffarin. La déclaration de ce dernier confirme clairement que la règle 51/49 imposée aux investisseurs étrangers ne constitue plus un obstacle à l'investissement en Algérie. Pour preuve, M.Raffarin a relevé que le nouveau partenariat algéro-français a «obtenu des résultats positifs sur les dossiers de coopération discutés entre les deux pays dans le cadre de ces règles». Plus précis, l'envoyé spécial du président Sarkozy a indiqué: «Il y a de belles avancées et elles sont significatives». Il a cité, dans ce sens, les projets conclus comme celui de la Société d'assurance créée entre le français AXA, le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA, et le contrat de partenariat pour la fabrication de verre à Oran entre Saint-Gobain et le groupe algérien «Alver». Jean-Pierre Raffarin n'a pas omis de rappeler que l'objectif commun du partenariat entre l'Algérie et la France est la création de l'emploi et de la valeur ajoutée, ainsi que «le développement de l'innovation». L'émissaire français voulait dire que la France a bien saisi le message du gouvernement algérien. Il a rappelé que cette coopération basée sur un rendez-vous régulier entre les deux pays porte sur «le suivi de nouveaux dossiers de partenariat, mais aussi sur le développement de partenariat entre les PME algériennes et françaises». L'envoyé spécial de l'Elysée a mis en exergue l'importance de l'Algérie dans la région méditerranéenne. «L'Algérie, qui est un moteur de croissance dans la zone euro-méditerranéenne, dispose d'un riche potentiel économique à développer, rendu également attractif par la disponibilité de ressources humaines qualifiées», a-t-il soutenu. Interrogé sur le projet Renault, M.Raffarin a expliqué: «Nous enregistrons une accélération et un climat très positif avec des avancées très concrètes sur des points qui faisaient l'objet d'une négociation très difficile lesquels sont aujourd'hui levés.» Il a même exprimé le souhait du gouvernement français de voir Renault participer à la structuration d'une filière automobile significative en Algérie. De son côté, le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, s'est montré satisfait, affirmant que les négociations ont atteint un stade très avancé. «Nous sommes arrivés à l'étape des documents contractuels. Nous avons discuté de l'ensemble des aspects techniques et économiques du projet. Il s'agit maintenant d'aller dans le détail, ce qui est le travail des techniciens et non pas des politiques», a-t-il indiqué. Et d'ajouter: «Les responsables de Renault viennent de choisir eux-mêmes quatre ou cinq sous-traitants algériens, avec qui ils ont l'habitude de travailler, pour prendre part au projet de réalisation d'une usine de construction de véhicules en Algérie, dont les négociations sont en cours.» Pour M.Benmeradi, ces sous-traitants, spécialisés dans la fabrication notamment de vitres et de câbles, vont bénéficier d'un programme de mise à niveau pour leur permettre de prendre part convenablement au projet de Renault. Selon lui, une délégation algérienne se rendra prochainement en France dans le cadre des négociations avec Renault. Il y a lieu de rappeler, que le mécanisme de coopération a été mis en place depuis deux ans. | |
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