Assassinat de Hedjou Ghilès : Peine capitale pour les auteurs (Actualisé)
Par Ameziane Athali | 18/11/2013 | 18:15
Mis à jour 20h45 : Le verdict a été rendu par le tribunal, en début de soirée du lundi, en condamnant les accusés H.Mohamed, C. Amar et B. Mehdi à la peine capitale.
Ils ont été reconnus coupables des faits : association de malfaiteurs, assassinat volontaire avec préméditation et dissimulation d’une dépouille.
Alors que le quatrième accusé, Y.Amar a écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 20.000 dinars pour non dénonciation d’un crime.
18h15 : Le représentant du ministère public a requis, lundi, la peine capitale contre les trois présumés auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat H.Mohamed, C. Amar et B. Mehdi, perpétré le 18 octobre 2012, du jeune Hedjou Ghilès, 19 ans, originaire de la commune d’Ait Chafaa (Azeffoune).
Comme il a réclamé la peine de 10 ans de réclusion criminelle, assortis de 500.000 dinars d’amende, contre le quatrième accusé dans cette affaire, Y.Amar, poursuivi pour complicité et non dénonciation de crime.
Selon l’arrêt de renvoi de cette affaire, le 18 octobre 2012, trois complices, amis de Hadjou Ghilas, ont appelé ce dernier lui demandant de les retrouver dans une bâtisse en construction appartenant à la famille de l’un des accusés.
Arrivée sur les lieux, la victime a été accostée par le principal accusé H.Mohamed au sujet d’une vidéo pornographique dans laquelle sa cousine apparaîtrait.
Devant le refus de la victime, le même prévenu a fait usage de violence en le faisant tomber par terre avant de tuer.Alors qu’il a déclaré devant les juges que la mort serait accidentelle et qu’il voulait juste récupérer la vidéo mettant en cause sa cousine que Ghilès lui aurait montré quelques jours avant dans son magasin à Azeffoune.
Bien que la jeune fille dont H.Mohamed a démenti l’existence de cette vidéo devant le tribunal tout en affirmant qu’elle connaissait pour l’avoir Une fois la victime assassinée, son véhicule a été abandonnée non loin du lieu de sa résidence pour vraisemblablement simuler à un kidnapping.
De retour sur les lieux du crime H.Mohamed aidé, par C. Amar et B. Mehdi, le corps de Ghilès a été emmené à l’Est de la ville d’Azeffoune pour être enterré sur une plage dans la même soirée.
Mais trois jours plus tard, alors que la famille de la victime lançait des recherches pour le retrouver, le père reçoit un SMS envoyé par la puce de son fils lui faisant croire qu’il était toujours en vie en réclamant une rançon de 5 milliards de centimes en contre partie de sa remise en liberté. La puce a été utilisée par le quatrième prévenu absent lors de l’assassinat de Ghilès.
Dans le SMS en question envoyé au nom de la victime était écrit “j’ai échappé en 2009 et pas 2009″ afin de convaincre le père de payer la rançon réclamée. Cet SMS a été l’élément déclencheur dans l’enquête menée par les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont réussi à localiser le téléphone et d’arrêter l’utilisateur de la puce et ses complices.
La présidente du tribunal n’a pas manqué de faire remarquer au principal accusé que sans cet SMS, les accusés dans cette affaire seraient encore non identifiés. Le verdict est attendu dans la soirée du lundi.