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Valls : les manifestants des Champs-Elysées «liés à l’extrême droite»
Publié le 11 novembre 2013 à 13:04 (Mis à jour : 11 novembre 2013 à 14:09)
Manuel Valls, le 8 novembre 2013 à Paris
Les incidents lundi sur les Champs-Elysées à Paris en marge de la cérémonie du 11 novembre ont été causés par «quelques dizaines d’individus liés à l’extrême droite,» a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Se trouvaient sur les Champs-Elysées «quelques dizaines d’individus liés à l’extrême-droite, au Printemps français, au Renouveau français», a décrit le ministre à la presse devant la place Beauvau à Paris. «Il y avait d’ailleurs des personnalités et des candidats du Front national qui se trouvaient sur les Champs-Elysées».
M. Valls a dénoncé une action de personnes qui «n’ont pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement» que sont les commémorations du 11 novembre. «Il y a eu par ailleurs de la violence à l’égard des forces de l’ordre d’où les nombreuses interpellations», a-t-il dénoncé.
Alors que les forces de l’ordre ont procédé à quelque 70 interpellations, M. Valls a souligné «qu’évidemment des procédures judiciaires ne manqueront pas de suivre ces événements inacceptables, insupportables».
«On ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s’attaquer aux valeurs même non seulement de la République mais de notre pays», a-t-il poursuivi. «Il est vrai que l’extrême-droite n’aime pas la France et c’est ça qui la caractérise depuis toujours» a commenté le ministre.
Alors que certains manifestants arboraient des bonnets rouges, symbole des récentes manifestations en Bretagne, M. Valls a accusé les protestataires d’avoir «voulu utiliser le mouvement breton». «Il y avait des bonnets rouges mais il n’y avait pas de Bretons, il n’y avait pas de salariés qui se battent pour l’avenir de leur entreprise, non il y avait des militants qui voulaient s’en prendre aux valeurs de la République».
«Les slogans qui évoquaient le mariage pour tous, la politique du gouvernement n’avaient rien à voir avec la Bretagne», a-t-il décrit. «C’est inacceptable, la mise en cause des valeurs de la République n’a pas de place» et «la réponse de République doit être d’une grande clarté».
«Ils n’ont rien à voir avec notre mouvement», a affirmé à l’AFP Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère) et l’un des porte-parole du mouvement des «Bonnets rouges» lancé par le collectif «Vivre, travailler et décider en Bretagne». «Le collectif condamne très fermement les actes entrepris à Paris lors des commémorations du 11 novembre», a-t-il dit. «C’est scandaleux, c’est inacceptable», a dit l’élu qui avait appelé durant le weekend à ne pas manifester le 11 novembre et qui sortait lui-même d’une cérémonie de commémoration dans sa commune lundi matin.