Baroin met le feu aux poudres en accusant le PS d'être arrivé au pouvoir par "'effraction" en 1997

Mercredi 09 Novembre 2011

Politique

Publié le 09/11/2011 08:15 - Modifié le 09/11/2011 à 10:31 |

Baroin met le feu aux poudres en accusant le PS d'"effraction" en 1997


François Baroin (à gauche), hier à l'Assemblée nationale.

Du rififi à l'Assemblée ! Le ministre de l'Économie, François Baroin, a enflammé hier l'Hémicycle en accusant les socialistes d'avoir pris le pouvoir « par effraction » en 1997. Ses propos ont provoqué une bronca des députés PS qui a entraîné, fait rarissime, la levée de la séance de questions au gouvernement.

Répondant à une question du député Pierre-Alain Muet sur l'absence de « courage » du plan de rigueur gouvernemental, Baroin a lancé : « Est-ce du courage de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à ces vieilles lunes socialistes qui vous ont certes conduit par effraction au pouvoir en 1997 ? » Au mot « effraction », le sang des députés PS n'a fait qu'un tour. D'autant que François Baroin a répété : « Oui, par effraction ! ».

Les députés PS ont commencé à protester, puis à se lever un à un. Voyant le chahut grossir malgré ses appels au calme, le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), a tenté en vain de suspendre la séance. Les socialistes ont commencé à descendre dans les travées, tandis que les huissiers se postaient au bas de l'hémicycle pour éviter un incident. Quelques boulettes de papier ont volé en direction du ministre. Le président de l'Assemblée a alors levé la séance.

Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, en a profité pour protester : « François Baroin est peut-être fatigué, soumis à des pressions, je peux le comprendre, mais là il est allé trop loin ». Il a proféré « une forme d'insulte aux citoyens français » et commis « une faute politique ».

À la reprise des débats Ayrault a demandé « des excuses » à Baroin et au gouvernement. « La parole est libre. On ne peut que regretter certains propos inadaptés », a condamné Bernard Accoyer, promettant de transmettre la demande d'excuses à François Baroin. Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a essayé de ramener les choses à « un incident de séance ». Jean-Michel Baylet, président du PRG, a condamné les propos de Baroin : « La fébrilité de la majorité à l'approche des échéances électorales de 2012 n'excuse pas ce type de propos contraires à nos valeurs républicaines et démocratiques. »

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Le dernier incident

Les incidents à l'Assemblée ne sont pas rares. Mais un tel chahut ne s'était pas vu dans l'Hémicycledepuis plus d'un an lorsque Bernard Accoyer, décidant de suspendre les débats sur la réforme des retraites, s'était vu poursuivi jusque dans les couloirs par quelques députés socialistes. L'affaire avait alors fait grand bruit et restera certainement dans les annales.

Vidéo : Baroin déclenche la bronca à l'Assemblée nationale

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Politique

«Effraction»: Baroin ne s'excuse pas mais veut calmer le jeu avec le PS

Mis à jour le 09.11.11 à 16h43



Le ministre de l'Economie François Baroin ne s'est pas excusé, mercredi à la tribune de l'Assemblée nationale, de ses propos de la veille sur les socialistes, mais a voulu calmer le jeu en déclarant vouloir discuter «sur le fond» avec les députés du PS. Le ministre s'exprimait, lors d'un débat sur les sommets européens et du G20, après le chef des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, qui s'était contenté d'une allusion au mot de M. Baroin, selon lequel les socialistes avait pris «par effraction» le pouvoir en 1997.

«Hier c'était hier. Il y a des joutes politiques, il y en a eu d'autres par le passé, il y en aura d'autres. Aujourd'hui, je remercie pour sa hauteur de vues Jean-Marc Ayrault à qui je vais m'efforcer de répondre sur le fond en soulignant les points d'accord et de désaccord dans un esprit de responsabilité partagée», a déclaré M. Baroin, hué toutefois par des députés sur les bancs de la gauche. Auparavant, la gauche s'était contentée dans l'hémicycle de deux allusions ironiques à l'«effraction».

Sur les conclusions du sommet européen du 26 octobre et du G20, «nous sommes limités à un petit échange a posteriori comme, M. le ministre, par effraction», a déclaré le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault, suscitant un sourire de François Baroin. Evoquant la notation triple A de la dette française par les agences internationales, Alain Bocquet (PCF) a jugé que «le premier A c'est l'arbitraire, qui foule aux pieds le vote 'non' des Françaises et des Français en 2005 (référendum sur le traité constitutionnel européen, ndlr) et interdit la parole aux peuples en 2011». «C'est ce qu'on appelle, M. le ministre Baroin, de l'effraction», a-t-il glissé.

Bonsoir,

Je soutiens totalement le ministre des Finances F. BAROUIN. Les socialistes sont impayables, ils passent leur temps à dénigrer ce que font les autres, à insulter l'UMP et particulièrement SARKOZY et quand on leur retourne le compliment, ils font les offusqués. Quelle bande de minables! J'espère que BAROUIN ne s'excusera pas car il n'a dit que la vérité.

Amicalement,

Jacques

Bonsoir,

Quitte à me répéter, je partage les excellents arguments parfaitement justifiés de François BAROIN. Les socialistes sont bien entrés en effraction, en 1997, à l'Assemblée nationale. La preuve est flagrante : la colère de Jean-Marc AYRAUT, le député-maire de Nantes. On voit bien, vu sa réaction agressive et hystérique, qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Ceci dit, maintenant, je vais argumenter mes propos pour que l'on me comprenne bien : Baroin a doublement raison. Les socialistes sont bien arrivés au pouvoir en 1997 par effraction, par inadvertance, par défaut, par erreur... sûrement pas sur leurs idées, leurs valeurs ou leur programme. D'abord la bourde Chirac / Villepin les a mis en situation; ensuite le FN en imposant des triangulaires dans une centaine de circonscriptions a précipité la défaite de la droite. C'est en quelque sorte JM Le Pen qui a envoyé Jospin a Matignon... ce qui ne seraît pas arrivé bien sûr en cas d'accords de désistements UMP / FN . Les socialistes glanent bien sans se boucher le nez les suffrages des communistes et des trotskistes. Alors, qu'en dites-vous ?

Amicalement,

Jacques

Bonsoir,
Une effraction est un forcement donc le terme est inapproprié. Il n'y a pas eu de coup d'Etat que je sache mais comme Jacques le dit implicitement une opportunité.
Le terme est par conséquent injurieux à l'égard du PS et mérite, à mon sens, des excuses, car ce sont les citoyens qui ont démocratiquement élu une majorité socialiste.
Ces mêmes citoyens dans le cas de figure sont pris pour des imbéciles.
Je ne fais pas l'apologie des uns ou le dénigrement des autres, je suis juste un démocrate convaincu et militant.
Cela dit, on peut aussi dire qu'en 2002 J. Chirac a été élu par défaut puisque il fallait faire barrage au FN, je pense que nous sommes d'accord sur ce point.
En 2007 N. Sarkozy a été aussi élu par défaut à mon avis parce que les Français majoritairement ne sont pas prêts à donner leurs voix à une femme et, je reconnais que la prétendante du moment n'était pas (n'est pas) à la hauteur. Bien entendu, je passe sur les promesses démagogiques du candidat Sarkozy qui n'ont pas été tenues, c'était, demain on rase gratis. Alors qu'il avait eu le front de critiquer J. Chirac pour ses promesses passées.
Mon analyse politique est toujours guidée par le factuel et, je le répète le débat idéologique droite/gauche est totalement dépassé.
Enfin je relève cette phrase de Jacques " C'est en quelque sorte JM Le Pen qui a envoyé Jospin a Matignon.. ce
qui ne seraît pas arrivé bien sûr en cas d'accords de désistements UMP /
FN ".
Devrais je comprendre que vous êtes partisan d'accords UMP/FN?
Amicalement
Pierre

Bonsoir,

François Baroin est le fils de Michel Baroin aujourd'hui disparu, ami personnel de Jacques Chirac. Son père mort, suite à un accident d'avion en Afrique, Chirac l'a pris en charge politiquement et l'a placé exclusivement à son service, disons dans son entourage immédiat. Depuis, il a fait son petit bonhomme de chemin. Ses répliques à l'adresse de l'opposition de gauche pendant les questions au gouvernement (télévisées sur France3) le qualifient de fougueux désobligeant... Baroin dévoile ainsi toutes ses médisances et son langage lamentable de jeune fougueux qui ne respecte pas le PS et qui se montre en permanence désobligeant et qui demeure impropre à l'écoute... De par le fait, Baroin, fils à papa, perd du peu de sympathie qu'on lui octroyait. Un jeune blanc bec, irrespectueux du vote des électeurs, qui croit que l'on ne descend pas des marches... Encore un ! Cela fera des points pour la cote du patron !

Cordialement,

Andrée

Bonsoir,

Si je peux mettre mon grain de sel, je dirai ceci : Cher monsieur Baroin, vous faites glisser le sens du mot effraction vers une signification qu'il n'a jamais eue, en prétendant que la gauche a gagné les législatives en 1997 par erreur. L'effraction, monsieur le ministre, c'est le forçage et le bris d'une fermeture pour rentrer là où on ne veut pas de vous. Or, en 1997, ce sont les électeurs qui ont ouvert la porte aux socialistes. Ainsi, le jugement est aussi stupide que celui qui consisterait à dire que Chirac doit son deuxième mandat aux frontistes et qu'il était illégitime, les Français ont choisi et c'est là la légitimité. Donc, votre propos était stupide, il ne le lève pas, tant pis pour vous et ceux qui ne le condamnent pas, cela restera dans les mémoires et pas un bon point pour la droite et ses mercenaires qui confondent la raison avec l'arraisonnement, l'abordage et le sabordage... À ce jeu, il n'est pas sûr que la majorité ne trouve hélas son maître avec la chef des frontistes, voulant se défendre de l'opposition dans une démocratie, elle risque de passer avec la gauche dans l'opposition dans une non-démocratie.

Bien amicalement,

Salima