Panasonic met fin aux écrans plasma

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Panasonic met fin aux écrans plasma

Publié le 01/11/2013 à 19:01


Les avantages des téléviseurs plasma ont fondu comme neige au soleil au cours des dix dernières années face au LCD.

Les écrans plats à cristaux liquides ont supplanté les produits du groupe japonais.

Comme les gros téléviseurs ventrus, à tube cathodique, ceux qui utilisent la technologie des écrans plasma vont bientôt disparaître. Car le groupe japonais Panasonic, le champion mondial de cette famille d'écrans plats, a décidé d'en arrêter la production dès la fin de l'année. Seul Samsung continue à en fabriquer des quantités infimes. La demande est trop faible. En juillet, seulement 781 000 téléviseurs plasma ont été livrés dans le monde, un nombre en retrait de 15,8 % sur la même période de 2012, a annoncé récemment le cabinet d'études IHS. Surtout, cette technologie est utilisée pour moins de 5 % des téléviseurs dans le monde, en raison des progrès de la technologie concurrente, celle des écrans LCD (à cristaux liquides), utilisée dans 95 % des téléviseurs. Cette autre famille de technologie est devenue une spécialité coréenne, dominée par les chaebols Samsung et LG.

Des milliards de dollars investis

Les avantages compétitifs des téléviseurs plasma ont fondu comme neige au soleil au cours des dix dernières années. En 1996, lorsque Panasonic produit son premier écran plasma, ce type de produit avait des avantages concrets. Intégrés dans des téléviseurs, ces écrans plasma étaient moins coûteux, pouvaient être produits dans de très grandes dimensions et affichaient une meilleure qualité d'image que ceux en LCD. Mais au fil des ans, la technologie LCD est devenue presque équivalente en termes de coûts et de performances. Surtout, au moyen d'un nouvel éclairage de la dalle (au moyen de diodes en silicium), les téléviseurs LCD sont devenus moins gourmands en énergie que leurs homologues à plasma. Malgré une baisse continue de la demande, amorcée au début des années 2000, Fumio Ohtsubo, le précédent PDG de Panasonic, qui a tiré sa révérence en juin 2012, avait réalisé des investissements considérables dans ce domaine. En 2004, en 2005 et en 2007, il avait décidé d'investir plusieurs milliards de dollars pour des usines gigantesques d'écrans plasma en Chine et au Japon, notamment à Osaka, où est né le groupe d'électronique en 1918.

Mais dès l'arrivée aux commandes de Kazuhiro Tsuga, en juin 2012, à la place de Fumio Ohtsubo, l'arrêt de la course aveugle vers une technologie en déclin a été envisagé. Le nouveau patron de Panasonic avait indiqué, comme ligne directrice, le retrait des activités où la marge opérationnelle serait inférieure à 5 % à l'horizon 2016. Dans cette optique, depuis plusieurs mois, Panasonic avait déjà stoppé des lignes de production d'écrans plasma.

Après avoir accusé des pertes abyssales ces deux dernières années, le groupe d'Osaka commence à relever la tête hors de l'eau, malgré des déficits dans les téléviseurs et les téléphones mobiles. Panasonic améliore ses performances, notamment dans l'électroménager et les équipements pour l'industrie automobile.

Pour l'exercice en cours, clos fin mars 2014, le groupe japonais vient de doubler sa prévision de bénéfice annuel et table sur des profits de 100 milliards de yens (770 millions d'euros).