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Journalistes tués : Hollande «indigné», RFI en deuil
Mis à jour le 02/11/2013 à 21:59 - Publié le 02/11/2013 à 20:31
Ghislaine Dupont et Claude Verlon
RÉACTIONS - Le président va réunir dimanche à l'Elysée les ministres concernés, en liaison avec les autorités maliennes et les forces de l'ONU, afin d'établir les conditions exactes de la mort des deux journalistes. RFI remplace ce soir ses programmes habituels par de la musique classique.
Les réactions se bousculent après l'assassinat au Mali de deux journalistes français de la radio RFI, Ghislaine Dupont, 51 ans, et Claude Verlon, 58 ans. Un communiqué de l'Elysée a été rapidement publié pour annoncer que François Hollande a appris avec «contesnation» la mort des deux reporters. Le président «exprime son indignation à l'égard de cet acte odieux» et «s'associe à la douleur des familles».
Les ministres concernés par ce drame seront convoqués demain matin à l'Elysée «en lien avec les autorités maliennes et les forces de l'ONU «pour établir»les conditions de ces assassinats». Une enquête préliminaire pour des faits d'enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste vient d'être ouverte par le parquet de Paris.
Le président français s'est entretenu au téléphone avec son homologue malien. Tout deux ont affirmé leur détermination à «poursuivre et remporter le combat commun contre le terrorisme» et promettent de «poursuivre sans relâche la lutte contre les groupes terroristes qui restent présents au nord du Mali».
«La stabilisation de la zone sahélienne reste un combat»
La première dame Valérie Trierweiler, elle aussi journaliste, a fait part sur Twitter de sa «tristesse» et du «choc» ressenti face à cette nouvelle.
- Citation :
- Valerie Trierweiler ✔ @valtrier #RFI.
Quelle tristesse, quel choc d'apprendre la mort au Mali de Gislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes.
Pensée à tous leurs proches.
6:50 PM - 2 Nov 2013
«Je salue la mémoire de ces deux grands professionnels de l'information et je pense avant tout à leur famille dans ces moments si douloureux. Mes pensées vont aussi au personnel de RFI, dont je partage l'immense chagrin ce soir», a déclaré Aurélie Filippetti. «Notre peine ce soir est immense, notre révolte est grande devant cet acte d'une lâcheté inqualifiable», a ajouté la ministre de la Culture.
L'UMP s'est exprimé par la voix de son président, Jean-François Copé, qui dénonce une «exécution lâche et barbare». «Si l'opération Serval a permis d'entraver la menace immédiate de la chute de Bamako, cet évènement tragique confirme que la stabilisation de la zone sahélienne reste un combat. Tous les acteurs politiques régionaux doivent accomplir les efforts nécessaires pour y parvenir».
«Ne pas se laisser fermer le bec par des barbares»
«J'ai une très grande colère», a affirmé la directrice de RFI, Marie-Christine Saragosse, sur les ondes de Radio France. «On a tendance à penser que la liberté d'informer est un acquis, mais nous, nous savons que sur bien des terrains, c'est une conquête, et qu'elle est parfois en train de régresser. Alors je n'ai pas envie de baisser les bras. La colère va nous donner encore plus envie de ne pas se laisser fermer le bec par des barbares.» La station a décidé de ne pas diffuser ses programmes cette nuit et de passer à la place de la musique classique entre chaque journal.
Pour Reporter Sans Frontières , la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon est «non seulement un acte criminel mais un acte terroriste, destiné à intimider les regards extérieurs». «Que des journalistes qui ont le courage de couvrir une zone comme la région de Kidal se retrouvent abattus froidement à la sortie d'une interview, ça ne suscite pas seulement l'indignation, mais un profond dégoût», a réagi le secrétaire général de l'association, Christophe Deloire.
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