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Marine Le Pen fustige Valls «l'arriviste»
Publié le 06.10.2013, 15h41 | Mise à jour : 15h54Marine Le Pen a fustigé dimanche Manuel Valls le qualifiant d'«arriviste» lancé dans une «campagne anti-FN au lieu de lutter contre les délinquants».
Marine Le Pen n'apprécie guère la bonne cote de Valls auprès de l'opinion.Et surtout pas que le ministre de l'Intérieur veuille utiliser sa popularité contre le FN (voir notre sondage). Dimanche, la présidente du Front national a aussitôt réagi et fustigé le ministre de l'Intérieur le qualifiant d'«arriviste» lancé dans une «campagne anti-FN au lieu de lutter contre les délinquants».
Lors d'un déplacement à Brachay, commune rurale de Haute-Marne et terre d'élection du FN, Marine Le Pen a observé: «C'est indécent de voir un ministre de l'Intérieur se lancer dans une campagne anti-FN plutôt que de lutter contre les délinquants et les criminels qui pourrissent notre quotidien».
«Cela montre que c'est un arriviste comme les autres, occupé à combattre un parti politique et ses millions d'électeurs (..) alors qu'il y a des millions de victimes d'agressions depuis dix ans», a-t-elle poursuivi. C'est par cette commune rurale où elle a obtenu son meilleur score au premier tour des présidentielles avec 72,09% des voix que la Présidente du parti d'extrême droite concluait «son tour de France des oubliés» entrepris depuis un an dans les campagnes françaises.
«Mafia itinérante»
«Jamais en temps de paix nos campagnes n'avaient connu une telle insécurité, a lancé Marine Le Pen vivement applaudie. Puis de dénoncer «une mafia itinérante souvent basée à l'étranger qui profite de Schengen pour mettre méthodiquement en coupe réglée nos régions. L'Etat vous abandonne et désertifie les territoires alors que vous avez besoin de plus de gendarmes pour vous défendre et non pour gérer la rente des radars mobiles. Vous êtes le symbole de cette France oubliée et je vous annonce que je reviendrai ici tous les ans jusqu'en 2017 pour fêter ensemble la victoire».
Interrogée, par ailleurs, sur le drame de l'île de Lampedusa où près de 300 personnes ont perdu la vie en voulant rejoindre les rives de l'Europe, la présidente de FN a dénoncé «le laxisme des dirigeants européens à l'égard de l'immigration qui pousse de plus en plus de pauvres gens à tenter une aventure tragique». Pour elle, «il faut les renvoyer dans leur pays sinon d'autres tenteront de venir dans des embarcations de plus en plus précaires (...) seul un message de fermeté éviterait des morts».