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Disparition de la petite Fiona : la mère passe aux aveux
Mis à jour le 25/09/2013 à 22:12 - Publié le 25/09/2013 à 14:58La mère a avoué que sa fille aurait succombé aux coups portés par son compagnon.
L'enquête sur la disparition de la petite Fiona, un dimanche de mai dans un parc de Clermont-Ferrand, prend un tournant tragique. La mère, Cécile Bourgeon, est passée aux aveux en fin d'après-midi: Fiona aurait succombé à des coups portés par son compagnon et le corps a été enterré par le couple dans les environs de Clermont-Ferrand. L'avocat de la jeune femme, Gilles-Jean Portejoie, a confirmé ces informations au Figaro, indiquant que Cécile Bourgeon avait assuré ne pas être présente quand les coups mortels ont été portés. «Elle n'a pas dit non plus s'ils l'avaient été volontairement ou pas», a-t-il ajouté. L'autopsie devrait permettre d'en savoir davantage.L'audition de Cécile Bourgeon devait se poursuivre tard dans la nuit. La jeune femme devrait ensuite être transférée jeudi ou vendredi à Clermont-Ferrand, a affirmé l'avocat, qui pense que la recherche du corps aura lieu dans les prochains jours. Selon BFMTV, les policiers ont «une idée précise» de l'endroit où il est enterré. «Le fait d'avoir raconté la vérité l'a considérablement soulagée», a indiqué mercredi soir l'avocat. «Il est toujours un moment où l'on a besoin de se libérer d'un poids», a-t-il déclaré pour expliquer l'aveu de la jeune femme après des heures d'audition. Selon Me Gilles-Jean Portejoie, le compagnon était quant à lui toujours entendu à Perpignan dans la soirée.
Près de cinq mois après cette disparition, la mère et Berkane Maklouf avaient été placés en garde à vue mardi dans les locaux de la police à Perpignan, ville où le couple s'était installé durant l'été. Un autre homme, décrit comme un proche du beau-père de Fiona, avait lui été interpellé à Clermont-Ferrand, de même que deux autres personnes, portant à cinq le nombre de gardes à vue concomitantes dans cette affaire. L'étau se resserrait donc autour de l'entourage de Berkane Maklouf, décrit comme un «toxicomane notoire» par des jeunes du quartier du nord de Perpignan, où se trouve le domicile du couple perquisitionné mardi dans la soirée.
Plus tôt dans la journée, mercredi, l'alibi du couple commençait déjà à se fissurer. Une source proche de l'enquête, citée par l'AFP, assurait en effet que Cécile Bourgeon «n'était pas dans le parc» où la fillette de 5 ans est censée avoir disparu, contrairement à ce qu'a toujours assuré cette dernière. «Les enquêteurs n'ont pas mis la mère en garde à vue rapidement car elle était enceinte, mais ils auraient bien aimé. Elle a accouché en août, ils ont attendu un mois pour la mettre en garde à vue», affirmait cette source, qui ajoutait que l'enquête, notamment grâce à une surveillance étroite, avait «permis d'établir que les cinq personnes gardées à vue ont fait la fête et étaient très alcoolisées la veille ou l'avant-veille de la disparition présumée». Interrogé par
Le Figaro, l'avocat de la jeune femme a toutefois déclaré mercredi soir que celle-ci n'avait pas évoqué cette soirée lors de ses aveux. De son côté, le site du Parisien affirmait que la mère et le beau-père avaient consulté quelques jours avant la disparition supposée de l'enfant des archives de presse sur internet concernant des affaires de disparitions d'enfants.
Des centaines d'appels au numéro vert
L'affaire remonte au 12 mai, vers 18 heures. Cécile Bourgeon, 25 ans, assure alors se trouver au parc Montjuzet de la capitale auvergnate, enceinte de six mois, accompagnée de Fiona et de sa petite soeur de 2 ans et demi. Aux enquêteurs, elle dit s'être assoupie une vingtaine de minutes pour constater à son réveil l'absence de Fiona. Une version mise en cause par un proche de son compagnon, l'un des hommes gardés à vue à Clermont-Ferrand.
La thèse de l'accident dans l'enceinte de ce parc de 25 hectares a rapidement été battue en brèche par les enquêteurs après des recherches approfondies à l'aide de chiens policiers, qui certes repèrent la trace de la petite fille sur un parking proche du parc, sans pour autant certifier son passage le jour même sur ce parking. D'autres témoignages situent bien la mère et ses filles dans ce parc à l'heure évoquée. Deux jours après la disparition de Fiona, Pierre Sennès, procureur de la République de Clermont-Ferrand, lors d'une conférence de presse, ne voit «pas de raison de mettre en cause la parole de la mère».
Reste la piste d'un tiers auteur d'un enlèvement. Le fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais, qui regroupe les profils de personnes mises en cause dans des affaires à caractère sexuel) est épluché. En vain. Le numéro vert (0800 958 081) mis en place reçoit des centaines d'appels évoquant la présence de la petite fille dans différents lieux en France: sur une plage des environs de Perpignan, à Avignon… Le père de Fiona, Nicolas Chafoulais, est un temps été l'objet de l'attention policière, tout comme un homme de 34 ans, vivant en Algérie, contre lequel Cécile Bourgeon avait porté plainte pour viol et séquestration. Finalement, c'est une tragédie familiale que cache la mise en scène de la mère et de son compagnon.[/b]