Jamel Administrateur
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| Sujet: Copé estime que «l'avenir de l'UMP est en jeu» après les propos de Fillon Lun 16 Sep - 15:35 | |
| WEB - GOOGLE - Actualité > Politique Copé estime que «l'avenir de l'UMP est en jeu» après les propos de Fillon Publié le 16.09.2013, 11h56 | Mise à jour : 13h33
ARCHIVES. Les ténors de l'UMP Jean-François Copé et Alain Juppé fustigent ce lundi les propos de l'ancien Premier ministre François Fillon au sujet d'une éventuelle préférence frontiste en cas de duel avec le PS aux municipales 2014. François Fillon se doutait-il qu'en conseillant aux électeurs «de voter pour le moins sectaire» en cas de duel PS/FN pour les municipales 2014, il allait s'attirer les foudres de sa famille politique et au-delà ? Ce lundi encore, le président du parti, Jean-François Copé, estime que c'est «l'avenir de l'UMP qui est en jeu». Alain Juppé considère lui que la prise de position de l'ancien Premier ministre est «incompréhensible» et qu'elle risque de précipiter le parti «dans le piège qui lui est tendu de manière récurrente».
«Je ne comprends pas ce qui a pu pousser François Fillon à déclarer qu'en certaines circonstances, il pourrait apporter sa voix à un candidat du Front national. Car c'est bien ce qu'il a dit», rappelle le maire de Bordeaux dans un billet posté dimanche sur son blog. Vendredi, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait livré son explication de texte : «Les municipales sont des élections très particulières où le choix de personnes prime sur le choix idéologique. Le sectarisme n'est pas compatible avec la gestion municipale»; il faut «faire reculer les frontières partisanes, sortir du carcan de l'affrontement droite-gauche, chercher tous les gens qui veulent redresser le pays». En somme, Fillon exclut toute alliance avec le FN mais veut parler à ses électeurs. Juppé préfère le vote blanc
Des arguments peu convaincants pour Alain Juppé : «C'est incompréhensible de la part d'un homme politique expérimenté qui devait bien se douter qu'il allait relancer une polémique vieille de plus de 20 ans, et précipiter à nouveau sa formation politique dans le piège qui lui est tendu de manière récurrente». L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac appelle lui les électeurs au vote blanc en cas de duel FN/PS. Et encore, seulement si l'élection ne risque pas de déboucher sur une victoire frontiste. Dans ce cas, le maire de Bordeaux ne met pas «FN et PS sur le même plan». Dans une interview au «Figaro», le président du parti, Jean-François Copé, estime lui que «c'est l'avenir de l'UMP qui est en jeu si on la laisse dériver vers l'extrême droite». La «droitisation» de l'UMP a déjà fait débat l'an dernier chez les ténors du parti. A l'époque, Jean-François Copé était resté en retrait. Mais aujourd'hui, il qualifie la situation de «grave». «Je pense à nos candidats aux municipales : la banalisation du vote FN peut être ravageuse pour eux, alors qu'à l'inverse, si on refuse les compromissions tout en ne lâchant rien sur la droite décomplexée, on gagnera», affirme encore Jean-François Copé, qui est l'invité du JT de TF1 ce lundi soir. Bayrou et Montebourg se disent surpris
Au-delà de l'UMP, les propos de François Fillon sont aussi largement commentés. François Bayrou, président du MoDem, juge sa position «très surprenante». Il y voit d'ailleurs un «calcul politicien». «Jusqu'à maintenant, il avait soutenu le contraire et nous étions, de ce point de vue-là, sur la même ligne. Il était un proche de Philippe Séguin, c'est-à-dire de ceux qui pensaient qu'il ne faut rien céder, rien compromettre, rien accepter lorsque l'essentiel est en jeu», a rappelé l'ex candidat centriste à l'Elysée ce lundi sur BFM/TV. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, parle lui d'une «faute extrêmement grave». Et se dit tout aussi surpris : «Nous en avons tous été surpris puisque finalement il a ouvert la porte à l'arrivée au pouvoir du Front national. C'est ça qu'il a laissé entendre puisqu'il a dit que finalement, on peut voter pour le Front national», a déclaré le ministre sur France Inter, qui y voit le début des alliances. «Si on peut voter pour le Front national, il y a des contreparties. Ca veut dire qu'ils vont peu à peu et finalement faire une alliance avec le Front national pour arriver au pouvoir. C'est ça qu'il est en train de faire, de mettre le Front national au pouvoir», a-t-il encore accusé. | |
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