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Législatives : l'UMP protège Bayrou et les villepinistes
Publié le 28/01/2012 à 15:59 En 2007, Nicolas Sarkozy avait laissé un candidat UMP contre François Bayrou.
Le président du MoDem n'aura pas d'adversaire du parti majoritaire lors des élections en juin dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il dénonce «un petit jeu» de l'UMP et réaffirme son indépendance.
A moins de trois mois du 1er tour de la présidentielle, l'UMP multiplie les «gestes d'élégance» à l'égard du centre. Lors des élections législatives de juin, le parti majoritaire a décidé de ne pas présenter de candidat face à François Bayrou dans sa 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Jean Lassalle, l'autre député MoDem sortant du département, sera lui aussi épargné.
En 2007, les deux seuls députés MoDem de métropole s'étaient retrouvés chacun face à un candidat de l'UMP. François Bayrou avait largement conservé son siège de député, à la faveur d'un désistement du candidat de la majorité au second tour. En revanche, Jean Lassalle avait dû s'extraire d'une triangulaire.
«Bayrou est très critique du PS»À l'UMP, on n'exprime pas officiellement les raisons qui ont conduit à ne pas investir cette fois-ci de candidats contre le MoDem. «Bayrou est très critique du PS et est beaucoup plus proche de nous qu'en 2007», suggère cependant un proche du parti. Après la présentation des soixante propositions de François Hollande cette semaine, le président du MoDem s'est ainsi attaché à souligner ses «désaccords» avec le projet socialiste. «Je considère que le programme de François Hollande ne correspond pas à l'exigence des temps, voire que certaines propositions sont dangereuses», a-t-il déclaré au
Figaro.
«C'est un petit jeu parfaitement transparent qui consiste à faire croire qu'il y aurait une entente et une connivence entre l'UMP et moi», a rapidement réagi François Bayrou, après l'annonce de ce choix de l'UMP. «Je n'ai manifesté et ne manifesterai aucune indulgence à l'égard [des] erreurs et de la responsablité que l'UMP porte devant les Français», a-t-il poursuivi. «C'est pourquoi ce type de manœuvre ne me fera pas bouger d'un millimètre dans mes appréciations de la politique suivie» et «c'est pourquoi les Français choisiront l'alternance que je propose et qui leur permettra de tourner la page», a encore déclaré le candidat à la présidence.
Hervé Morin déjà épargnéAu total, l'UMP doit désigner samedi des candidats dans 501 circonscriptions sur 577. Les 76 restantes sont dites «réservées». Le parti de la majorité n'y a pour l'heure aucun candidat, soit en raison de difficultés ou d'incertitudes locales, soit dans le cadre des négociations de l'UMP avec des partis alliés.
Ainsi, outre les deux circonscriptions des Pyrénées-Atlantiques laissées aux députés sortants du MoDem, l'UMP a déjà annoncé son choix de ne pas opposer de candidats contre les députés sortants du Nouveau Centre soutenant le président de la République «dès le premier tour». Mais d'épargner aussi Hervé Morin dans la 3e circonscription de l'Eure, détenue par Hervé Morin. «Un geste d'élégance...» pour le candidat du Nouveau Centre à la présidentielle, avait alors commenté Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP.
De même, les villepinistes Jean-Pierre Grand (Hérault) et Marc Bernier (Mayenne), tout comme Jean-Frédéric Poisson, bref successeur de la présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, dans son ex-circonscription des Yvelines, n'auront pas de candidat UMP contre eux lors des scrutins de juin. La plupart des députés du Parti radical, dont Jean-Louis Borloo, seront dans le même cas de figure, mais pas son numéro deux Laurent Hénart.
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L'investiture de Fillon confirmée au détriment de Dati• Dans la 2e circonscription de
Paris, François Fillon sera investi par l'UMP, au détriment de Rachida Dati, qui espère encore décrocher une investiture dans une circonscription réservée de la capitale.
• La candidature de l'UMP dans la 8e circonscription de
Paris sera défendue par l'homme d'affaires Charles Beigbeder.
• À
Boulogne-Billancourt, Claude Guéant va être investi par le parti majoritaire, tandis que son fils François se présentera dans le Morbihan.
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En Seine-Saint-Denis, l'ex-syndicaliste policier Bruno Beschizza sera investi par l'UMP.
• Dans l'
Essonne, Georges Tron se présentera pour l'UMP.
• Salima Saa, figure montante de l'UMP, sera candidate à
Roubaix.
• Trois ministres se présenteront pour l'UMP dans les circonscriptions nouvellement créées des
Français de l'étranger: Thierry Mariani, Frédéric Lefebvre et Marie-Anne Montchamp
• L'ex-circonscription de Nicolas Sarkozy, à
Neuilly, est «réservée».