Jamel Administrateur
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| Sujet: Réforme pénale : Valls-Taubira, ça continue Sam 24 Aoû - 8:56 | |
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Publié le 24.08.2013, 09h22 | Mise à jour : 10h38 Les tentatives d'apaisement entre Manuel Valls et Christiane Taubira ont définitivement pris l'eau vendredi après un nouvel échange, indirect mais houleux, entre le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux. Le déplacement, mardi, de ministres à Marseille (Bouches-du-Rhône) après un énième règlement de compte devait donner l'image d'un exécutif soudé. L'accrochage très médiatique de Manuel Valls et Christiane Taubira quelques jours auparavant ? Tous s'évertuaient à le minimiser. Mais ces dernières heures, les tentatives d'apaisement semblent avoir définitivement pris l'eau après un nouvel échange, indirect mais houleux, entre le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux.
La mort d'un retraité qui tentait d'intercepter des braqueurs à Marignane (Bouches-du-Rhône) a en effet relancé le débat sur la réforme pénale. Dans la matinée de vendredi, le ministre de l'Intérieur a jugé que ce crime devait «provoquer le réveil des esprits et des consciences face à cette violence». Pour lui, «la sanction s'impose, la prison joue totalement son rôle. [...] S'il n'y a pas sanction, il y a impunité», a-t-il insisté, en désaccord notoire avec la ministre de la Justice sur certains aspects de son projet de réforme pénale destiné à rompre avec le «tout carcéral». Selon Manuel Valls, «tout acte délictuel doit être sanctionné dès le premier, pour que cet acte ne se reproduise pas. [...] Il faut faire preuve d'une grande fermeté, dire que ça suffit». «La réforme pénale ne concerne que les délits»
Soucieuse de ne pas être une nouvelle fois taxée de «laxisme», Christiane Taubira n'a pas tardé à répondre. A l'heure du grand rassemblement de l'université d'été socialiste, la garde des Sceaux a assuré dans un communiqué que «la Justice oeuvrera avec célérité» après «ce crime lâche et veule commis contre un citoyen». La ministre a également souligné avoir pu «à de nombreuses reprises constater l'efficacité de la police judiciaire et la très grande qualité du travail accompli en commun par les magistrats et les personnels de police, de gendarmerie et de justice de Marseille». Elle a également rappelé que «le code pénal punit sévèrement les crimes, par une réclusion égale ou supérieure à dix ans» et que «la réforme pénale ne concerne que les délits». La ministre de la Justice avait déjà vivement défendu son projet jeudi soir lors des journées d'été des écologistes, montés au créneau pour la défendre dans sa passe d'armes très publique avec son collègue de l'Intérieur. «Nous n'allons pas céder face aux discours aux airs martiaux et à la virilité intimidante», avait elle lancé, officiellement à l'adresse de l'ancienne majorité de droite. Ce samedi, le discours de Manuel Valls au rassemblement de La Rochelle est très attendu. ________________________________________________________________________________________________________ Une note de Valls à l'origine du conflit Point de départ du conflit Valls-Taubrira, l'initiative du ministre de l'Intérieur sollicitant fin juillet l'arbitrage du Président François Hollande sur le projet de loi pénale de sa collègue. Dans une note adressée à la présidence, Manuel Valls pointe en effet de nombreux désaccords. La réponse de la ministre de la Justice s'était faite sur le même ton que son détracteur. Matignon avait beau parler d'une simple «phase normale d'échanges préalables aux arbitrages», la droite s'en était donné à coeur joie. | |
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