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Assad : "La crise ne sera résolue que sur les champs de bataille"
Le 05.08.2013 à 02h59 • Mis à jour le 05.08.2013 à 08h03
Le président syrien Bachar Al-Assad, le 4 août à Damas.
Le président syrien, qui s'exprimait dimanche 4 août à la télévision publique, s'est engagé à réprimer "avec une main de fer" le "terrorisme" dans son pays, faisant référence aux rebelles qui combattent son régime depuis plus de deux ans. "Aucun être humain sain d'esprit pourrait penser que (cela) peut être réglé par la politique", a martelé le dirigeant. "La crise ne sera résolue que sur les champs de bataille".Au cours de cette allocution de 45 minutes, Bachar Al-Assad a également estimé que la Coalition nationale syrienne avait échoué et n'avait plus aucun rôle à jouer dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit.
"Cette opposition n'est pas fiable, c'est un échec aux niveaux populaire et moral", assure le président. Elle
"est à la solde de plus d'un pays du Golfe".
Violemment réprimé, le mouvement de protestation entamé en mars 2011 pour exiger des changements politiques en Syrie a viré à l'insurrection.
De son côté, l'opposition syrienne a affirmé qu'elle était prête à coopérer à
"une enquête impartiale" sur les crimes de guerre commis dans le conflit, répondant ainsi à un appel de Navi Pillay, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme. Plus de 100 000 personnes ont été tuées selon l'ONU.
Sur le plan diplomatique, le nouveau président iranien Hassan Rohani, qui a reçu à Téhéran le premier ministre syrien Waël al-Halaq, a déclaré dimanche 2 août que rien ne pouvait affecter les relations de l'Iran chiite avec la Syrie de M. Assad, lui-même issu de la branche alaouite du chiisme.
NOUVEAU WEEK-END SANGLANT
Sur le front, on continue de comptabiliser les morts, même en ce jour d'allocution présidentielle. Dans l'ouest du pays, une bataille entre rebelles et forces du régime a causé la mort d'au moins 30 personnes des deux camps dimanche et une voiture piégée a explosé à un poste de contrôle de l'armée à Damas.
Par ailleurs, cinq autres membres d'une famille favorable au régime ont été assassinés par des hommes armés dans le nord de la capitale syrienne, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Dans le reste du pays, les forces du régime ont continué leurs bombardements à Barzé, au nord, à Jobar, à l'est, ainsi que dans la province de Lattaquié. Au cours de ces frappes, 12 rebelles et 19 soldats et supplétifs ont trouvé la mort selon l'OSDH.
La semaine dernière, les forces armées de Bachar Al-Assad avaient repris un quartier clé de la ville de Homs, bastion de la rebellion.
La fuite de millions de personnes de Syrie continuent de plonger le pays dans une crise économique sans précédent. La monnaie nationale s'est effondrée en perdant les trois-quarts de sa valeur par rapport au dollar. M. Assad a promulgué ce dimanche un décret interdisant toute transaction commerciale en devises étrangères, rendant illégal le paiement en dollars, pourtant courant dans le pays.