Nuit de violences à Trappes : des actes «injustifiables» selon Valls
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Jamel Administrateur
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Sujet: Nuit de violences à Trappes : des actes «injustifiables» selon Valls Sam 20 Juil - 16:20
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Nuit de violences à Trappes : des actes «injustifiables» selon Valls
19 juillet 2013 à 23:40 (Mis à jour: 20 juillet 2013 à 12:49)
Samedi devant le commissariat de Trappes. La situation a été tendue vendredi soir à Trappes (Yvelines) où 250 personnes se sont rassemblées devant le commissariat aux alentours jonchés de gros cailloux et de douilles de grenades lacrymogènes. Le rassemblement «violent», selon une source préfectorale, s’est formé aux environs de 20h30. Toutefois, le calme était revenu vers 1 heure du matin.
Six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue à l’issue des affrontements. Des abribus ont été brisés et des détritus incendiés à différents endroits du quartier, notamment près de l’hôpital privé de Trappes. Quelques fusées de feu d’artifice ont été tirées plus tard dans la nuit selon un journaliste de l’AFP présent sur place.
Sous couvert de l’anonymat, le responsable d’une association de musulmans interrogé par l’AFP, a expliqué que la manifestation faisait suite à l’interpellation jeudi d’un homme qui s’était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral. Cette version a été confirmée par une source policière. Le mari, selon cette source, a assené des coups à un policier. Ce qui lui a valu d’être interpellé et placé en garde à vue. Le procureur de la République de Versaille a affirmé, lors d'un point presse au commissariat, que l’homme a essayé d’étrangler un policier lors du contrôle.
Une version contestée par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui affirme avoir été contacté par la femme voilée. Selon le CCIF, le mari de cette femme s’est opposé à des «provocations» de la police et a été «molesté». Le collectif publie sur son site internet une lettre qui viendrait de cette femme. Un courrier qui commence ainsi : «Je fais appel à vous car j’ai subi une injustice de la part de la police. Ils ont voulu nous contrôler à cause de mon voile intégral. Comme d’habitude, j’ai coopéré. J’allais lever mon voile lorsque j’ai vu l’un des agents pousser violemment ma mère.»
Une dizaine de fourgons de CRS protégeaient encore le bâtiment samedi matin alors qu’un hélicoptère a survolé la ville où étaient déployés de nombreux autres policiers. Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé à l'oeil par un projectile et transporté à l'hôpital. L'origine du tir est encore indéterminée, a déclaré le procureur de la République. D'autres sources évoquent un tir de flash ball.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a condamné ces agissements. «Aucune raison ne justifie ces violences, elles sont inacceptables», a déclaré le ministre à la presse lors d’un déplacement à Marseille. «L’ordre public est rétabli, il sera rétabli à Trappes (…) Des effectifs nombreux sont déployés et resteront déployés toute cette fin de semaine.» «S’en prendre aux forces de l’ordre, aux institutions, aux biens publics n’a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible», a-t-il encore déclaré, sans évoquer les circonstances de ces heurts.
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Elle punit l’infraction d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros ou d’un stage de citoyenneté.
Les tenues «interdites dans l’espace public» sont le niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en France. Il couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux. Les «tenues dissimulantes autorisées» sont les tenues dont le port est prescrit (casque pour les deux-roues), justifié par des raisons de santé, ou des motifs professionnels (masque de soudeur, casque intégral de protection).
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