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Liban : un attentat frappe Beyrouth
Mis à jour le 09/07/2013 à 18:31 - Publié le 09/07/2013 à 17:04
Une voiture piégée a explosé ce mardi sur un parking d'une banlieue du sud de Beyrouth, un fief du mouvement chiite Hezbollah. La plupart des Libanais chiites, emmenés par le Hezbollah, sont favorables au régime syrien de Bachar al-Assad.
Alors que les voitures s'enflamment, une épaisse fumée s'élève dans le ciel de Beyrouth. Les sunnites libanais soutiennent plutôt l'opposition syrienne, elle-même majoritairement composée de sunnites, à l'image du peuple syrien.
Les pompiers et les habitants de Beyrouth se rassemblent au pied des immeubles endommagés par l'explosion. La tension est vive, au Liban, suite à l'intervention de combattants du Hezbollah aux côtés de l'armée syrienne.
Un résident de Beyrouth vient en aide à un pompier pour éteindre l'incendie déclenché par l'explosion de la voiture piégée. Une cinquantaine de personnes ont été blessées.
Les vitres des immeubles ont été brisées par le souffle de l'explosion, dans ce quartier résidentiel de Bir el-Abed , près de Beyrouth.
A proximité du lieu de l'explosion, des partisans du chef du Hezbollah, Sayed Hassan Nesrallah brandissent des pancartes à son effigie. C'est le défi le plus grave qui ait été lancé au Hezbollah depuis son implication directe dans le conflit syrien, aux côtés des forces du régime.
EN IMAGES - Une voiture piégée a explosé dans une zone abritant plusieurs bureaux du Hezbollah, parti islamiste soutien du président syrien Bachar el-Assad. On dénombre au moins 50 blessés.
Plus de 50 personnes ont été blessées ce mardi par l'explosion d'une voiture piégée dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. L'attentat s'est produit dans une zone commerçante très fréquentée du quartier de Bir al Abed, qui abrite plusieurs bureaux du Hezbollah. Aucun blessé gravé n'est cependant à déplorer.
Le président libanais Michel Sleiman et deux anciens premiers ministres sunnites Najib Maikati et Saad Hariri ont condamné l'attentat. Le ministre de l'Intérieur, Marouan Charbel, a de son côté évoqué «un acte criminel visant à déstabiliser le pays et à provoquer un conflit intercommunautaire entre chiites et sunnites». «C'est l'œuvre d'agents qui cherchent à créer des tensions au Liban», a estimé un député du Hezbollah, Ali Mekdad, qui s'est rendu sur place. Pour l'heure, l'attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication.
La tension est forte au Liban depuis l'intervention de combattants du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'armée du président Bachar el-Assad. Parti islamiste, le Hezbollah ne cache pas son soutien au régime de Damas. Des membres de l'organisation ont ainsi participé à la reconquête de al-Qusayr, ville stratégique proche de la frontière libanaise repassée au début du mois de juin aux mains d'Assad.
Le conflit syrien divise le Liban
Cet attentat marque ainsi une nouvelle étape dans l'importation du conflit syrien au Liban, qui relance les tensions confessionnelles internes. La plupart des Libanais chiites, emmenés par le Hezbollah, sont favorables au régime syrien de Bachar el-Assad, tandis que les sunnites soutiennent la cause de l'opposition syrienne, elle-même majoritairement composée de sunnites.
C'est la deuxième fois en l'espace d'un an que le Liban est frappé par un attentat à la voiture piégée. En octobre, le responsable des services de renseignement libanais, Wissam al Hassan, y avait trouvé la mort. Il était proche de Saad Hariri, chef de l'opposition libanaise hostile au régime de Damas.