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Liban : Tripoli frappée par un double attentat meurtrier
Mis à jour le 23/08/2013 à 19:41 - Publié le 23/08/2013 à 15:01Un double attentat à la voiture piégée a fait au moins 42 morts vendredi à Tripoli, la plus grande ville du nord du Liban.
Les deux explosions ont eu lieu devant des mosquées, à l'heure de la sortie de la prière du vendredi.
500 personnes ont été blessées dans les explosions.
Les vitres et les devantures des immeubles ont été totalement détruits par le souffle de l'explosion.
Au moins 42 personnes ont été tuées et 500 blessées dans un double attentat à la voiture piégée à Tripoli, la grande ville du nord du pays.
Un double attentat à la voiture piégé a fait au moins 42 morts et 500 blessés vendredi à Tripoli, dans le nord du Liban, selon le ministère de la Santé. Ces explosions sont les plus meurtrières à Tripoli depuis la fin de la guerre civile au Liban en 1990.
«Il y a au moins 42 morts et 500 blessées, dont beaucoup se trouvent dans un état grave en raison de brûlures et de blessures à la tête», a indiqué Georges Kettané, directeur des opérations à la Croix Rouge libanaise. Les télévisions locales ont montré plusieurs véhicules en flammes, des hommes transportant dans leurs bras des blessés et des devantures d'immeubles totalement détruites. Selon différentes sources, les deux explosions, apparemment coordonnées, ont eu lieu devant des mosquées, à l'heure de la sortie de la prière du vendredi.
«J'ai vu sept corps à l'intérieur de plusieurs voitures incendiés», a déclaré un journaliste de Reuters présent sur place, à propos de la première explosion survenue aux abords de la mosquée Taqwa, fréquentée par des fondamentalistes sunnites.
Le ciel de Tripoli était peu après 13h (heure française) noir des fumées provoquées par les explosions, selon des témoins. Après les explosions, des hommes sont descendus dans les rues de Tripoli, tirant des coups de feu en l'air. Près des sites touchés, des hommes ont lancé des pierres aux militaires venus se rendre compte des dégâts.
Ces attaques interviennent dans un contexte tendu dans le pays en raison de la proximité de la guerre civile en Syrie, à laquelle le Hezbollah chiite s'est joint pour combattre les rebelles radicaux sunnites.
Il y a une semaine, un autre attentat avait ainsi secoué la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah chiite et allié du régime de Bachar el-Assad. L'explosion qui s'était produite dans une zone commerciale avait fait plus de 20 morts et 200 blessés. Plusieurs voitures et des immeubles avaient également été endommagés. Un groupuscule inconnu se réclamant des rebelles syriens avait revendiqué cette attaque.
Le président de la République libanaise, Michel Sleimane, avait alors condamné l'attentat «terroriste, criminel et lâche», qui portait selon lui «les empreintes d'Israël», ennemi juré du Hezbollah. L'analyste et expert du Hezbollah, Waddah Charara, avait également avancé la piste israélienne. De son côté, le président israélien, Shimon Peres, avait rejeté ces allégations déclarant qu'Israël n'avait «rien à voir avec la situation au Liban».