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Alain Juppé préféré des sympathisants UMP en vue 2017
Publié le 28/06/2013 à 09:26
Alain Juppé en novembre à Bordeaux.
Alors que Nicolas Sarkozy est toujours officiellement en retrait de la vie politique, l'ancien ministre des Affaires étrangères prend la tête de la course à la présidentielle devant François Fillon et Jean-François Copé, selon un sondage BVA.
L'heure de la revanche a-t-elle sonné pour Alain Juppé? 54% des sympathisants UMP considèrent que l'ancien premier ministre de Jacques Chirac «ferait un bon président de la République», le plaçant loin devant François Fillon (31%) et Jean-François Cop (8%), selon un sondage BVA* pour iTélé et
Le Parisien . L'ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy et l'actuel président de l'UMP semblent avoir durablement abîmé leur image dans la guerre qui les a opposés à l'automne pour la tête du parti.
Pourtant souvent critiqué par le passé pour son austérité, Alain Juppé est jugé par les sondés plus «sympathique» (42%) que François Fillon (35%) et Jean-François Copé (15%). Celui que Jacques Chirac avait coutume d'appeler «le meilleur d'entre nous» est aussi considéré comme plus «proche des gens», plus «rassembleur» et plus «rassurant» que ses deux camarades. Il fait en revanche jeu égal avec François Fillon pour le «courage» à 36%, contre 22% pour Jean-François Copé.
«Je ne me déroberai pas»
Sur le «dynamisme», c'est le patron de l'UMP qui emporte largement la palme avec 54%, devant Juppé (25%) et Fillon (14%). Il apparaît aussi comme celui qui «a le plus de points communs avec Nicolas Sarkozy» (42%), selon les sympathisants UMP interrogés. Une première place qui devrait ravir celui qui se revendique régulièrement de l'héritage de l'ancien chef de l'État. Sur cette question, Alain Juppé et François Fillon récoltent 29% et 27%.
La crise intestine traversée par l'UMP à l'automne avait remis Alain Juppé dans la course pour 2017, en le faisant apparaître comme un «vieux sage» au milieu de la tempête. Depuis, le maire de Bordeaux entretient régulièrement le flou sur ses intentions. Dans une interview au
Monde fin avril, il tirait un bilan des «importantes responsabilités» qu'il a «eu la chance d'exercer». «Si cette expérience peut être utile à l'avenir, d'une manière ou d'une autre, je ne me déroberai pas», avait-il prévenu. Quelques mois plus tôt, en janvier, alors qu'une journaliste lui faisait par de sa conviction qu'il «se prépar(ait) pour 2017», l'ancien président de l'UMP lui avait répondu sans détour: «Eh bien, vous observez la vie politique avec beaucoup d'intuition féminine vraisemblablement».
* Enquête réalisée les 26 et 27 juin auprès d'un échantillon de 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Sondés recrutés par téléphone et interrogés par Internet.