VIDEO. Recherché après le massacre de sa famille

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VIDEO. Recherché après le massacre de sa famille

Un homme de 43 ans au passé de mari violent est soupçonné d’avoir tué sa femme et ses trois enfants dans la Drôme.

Publié le 26.06.2013, 09h27


La trace d’Abdelkarim el-Kadaoui, 43 ans (ici sur une photo non datée), se perd sur une route à la sortie du village de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).

Un massacre et un suspect. Près d’une centaine de gendarmes sont à la recherche d’Abdelkarim el-Kadaoui. Cet homme de 43 ans est soupçonné d’avoir tué sa femme et ses trois enfants de 9, 8 et 2 ans, lundi, à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). Un appel à témoins a été lancé pour retrouver ce meurtrier présumé, dont la trace se perd sur une route près d’un bois à la sortie du village. Les ports et les aéroports ont été mis en alerte. Le suspect étant déjà connu pour des faits de violences conjugales, la thèse du drame familial ne semble faire guère de doute.

La tragédie s’est nouée en deux temps. Lundi, le corps de Fouzia, l’épouse d’Abdelkarim, est découvert chez sa mère baignant dans une mare de sang. Elle a été « atteinte de 47 coups de couteau », a indiqué hier le procureur de la République de Valence. Depuis la fin de l’année, cette mère de famille de 29 ans avait quitté le domicile conjugal pour emménager chez sa mère car elle craignait pour sa sécurité. Le couple était en instance de divorce.

Un homme au fort caractère

Depuis la découverte du corps de Fouzia, les trois enfants du couple, un garçon de 9 ans et deux fillettes de 2 et 8 ans, étaient également portés disparus. Ils ont été retrouvés hier matin par un membre de la famille d’Abdelkarim. Leurs dépouilles se trouvaient dans la voiture de leur père, à 500 m du premier crime. Selon le procureur, deux ont été « vraisemblablement asphyxiés et le troisième porte des marques de strangulation ». L’autopsie des victimes permettra de déterminer l’heure de leur décès. Un frère d’Abdelkarim el-Kadaoui a indiqué aux enquêteurs qu’il avait croisé ce dernier lundi en fin de journée au volant de sa voiture en compagnie des trois enfants et qu’il lui avait dit : « J’ai fait une bêtise, tu diras à maman qu’elle me pardonne. » « J’ai vu mon frère dimanche, il avait l’air normal, comme d’habitude », nous a confié une sœur du suspect. La gendarmerie a déployé d’importants moyens de recherche : plus de 90 hommes mobilisés, 3 chiens, un hélicoptère. Selon le procureur, le fuyard est doté d’un « fort caractère ». Hormis une très vieille condamnation pour une affaire de stupéfiants, son casier ne porte pas d’autre mention. En 2006, néanmoins, la justice l’avait temporairement éloigné du domicile pour des faits de violences conjugales. Comme il avait respecté les obligations prévues par ce dispositif alternatif, il n’avait pas été poursuivi.

VIDEO. Drame dans la Drôme : le père activement recherché

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