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Les "Amis de la Syrie" vont renforcer l'aide à l'opposition
Le 22.06.2013 à 14h53 • Mis à jour le 22.06.2013 à 17h18
Les principaux pays soutenant l'opposition syrienne sont réunis samedi 22 juin à Doha pour coordonner leur aide logistique aux insurgés.
Les principaux pays soutenant l'opposition syrienne ont achevé, samedi 22 juin, à Doha, la capitale du Qatar, une réunion en condamnant vivement le rôle croissant joué par l'Iran et le Hezbollah libanais dans la crise syrienne, mais sans parvenir à un consensus sur la fourniture d'armes. Les onze pays amis de la Syrie, dont les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne, ont aussi annoncé avoir décidé
"une aide urgente en matériel et en équipements" à la rébellion afin de lui permettre de faire face aux
"attaques brutales du régime". Ils indiquent, dans un communiqué, que
"toute aide militaire sera canalisée" par le Haut Conseil militaire syrien relevant de l'Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l'opposition armée.
Selon l'AFP, le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Hamad bin Jassem Al-Thani, soutenant activement l'opposition, a en outre affirmé que les participants à la réunion avaient pris
"des décisions secrètes" pour renverser l'équilibre sur le terrain.
"SOLUTION POLITIQUE" Au terme de cette rencontre, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a confirmé, de son côté, que la France allait continuer à
"appuyer l'équipement matériel et l'assistance technique à l'opposition", pour
"renforcer sa main sur le terrain", tout en réaffirmant que Paris n'envisageait pas, à ce stade, de livrer directement des armes aux rebelles syriens.
"La solution, c'est une solution politique, a insisté M. Fabius.
Il faut enfin que Bachar Al-Assad et l'Iran l'entendent." La France, avec ses alliés britanniques et américains, tentent d'organiser une conférence de paix internationale, dite "Genève 2", pour trouver une issue négociée à la crise syrienne.
"Au lieu de saisir cette occasion, Bachar Al-Assad a fait intervenir plus de soldats iraniens et les milices du Hezbollah", a déploré le chef de la diplomatie française.
LA FRANCE A LIVRÉ DES TRAITEMENTS ANTISARIN
M. Fabius a précisé que des
"traitements antisarin pour mille personnes" figurent parmi les 16 tonnes de médicaments que la France a annoncé, vendredi 21 juin, avoir livré à l'Union des organisations syriennes de secours médicaux, une structure de solidarité de médecins syriens présents à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Cette livraison contre le puissant gaz neurotoxique mortel, qui s'est achevée samedi en Syrie, a été coordonnée à la frontière par Eric Chevallier, l'ancien ambassadeur de France à Damas. M. Fabius a, par ailleurs, indiqué qu'il allait transmettre au secrétaire général de l'ONU les éléments dont dispose la France sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, après les avoir remis, début juin, à M. Sellström, le chef de la mission des Nations unies chargé d'enquêter sur les armes chimiques en Syrie.
PAS DE CONSENSUS SUR LA LIVRAISON D'ARMES AUX REBELLES La priorité de cette réunion de Doha, souligne un participant aux négociations, a été de se mobiliser pour
"éviter que l'opposition ne soit balayée sur le terrain militaire face aux forces loyales au régime de Bachar Al-Assad", massivement appuyées par la Russie et l'Iran.
Les "onze" ne sont toutefois pas parvenus à un consensus sur la question de la livraison des armes aux rebelles. A la sortie de cette rencontre, William Hague a déclaré que
"chaque pays a sa façon d'aider" les insurgés. Les Amis de la Syrie vont
"chacun à leur façon, chacun choisissant son approche, augmenter la portée et l'ampleur de leur assistance à l'opposition politique et militaire", a confirmé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, sans préciser si son pays allait apporter une assistance militaire à la rébellion.
Pour l'instant, souligne un diplomate français, cette rencontre avait surtout pour objectif de
"manifester une montée en gamme du soutien collectif à l'opposition" et à démontrer un
"appui à l'état-major conjoint", dirigé par le général Salim Idriss, le chef de l'ASL.
La Syrie sera également au centre de la première visite au Qatar du président François Hollande, qui doit arriver à Doha en fin de journée, samedi. Le Qatar est, avec l'Arabie saoudite et la Turquie, l'un des principaux fournisseurs d'armes à la rébellion syrienne. Dimanche, M. Hollande poursuivra son déplacement en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, qui redoute d'être déstabilisé par la guerre civile chez son voisin qui a déjà provoqué un afflux de près de 500 000 réfugiés sur son territoire.[/b]