WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International Liban : un fief du Hezbollah visé par des tirs de roquettes
Mis à jour le 26/05/2013 à 10:50 - Publié le 26/05/2013 à 10:37 L'une des roquettes s'est abattue dans la cour d'un vendeur de voitures installé à un carrefour très fréquenté du quartier de Chiah.
L'incident, qui a fait au moins quatre blessés dans la banlieue sud de Beyrouth, intervient au lendemain d'un discours de Hassan Nasrallah, où le chef du Hezbollah a confirmé que son mouvement combattait aux côtés de l'armée syrienne.
Deux roquettes se sont abattues dimanche sur un quartier du sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite Hezbollah engagé dans les combats en Syrie. L'une d'elles s'est abattue dans la cour d'un vendeur de voitures installé à un carrefour très fréquenté du quartier de Chiah. L'autre a frappé un appartement situé à 300 mètres de là, blessant au moins quatre personnes. Selon une source de sécurité citée par l'AFP, «les quatre blessés sont des ouvriers syriens». Les deux projectiles auraient été tirés depuis la région de Aïtat, située à 13 km au sud-est de Chiah. Ces tirs n'ont pas été revendiqués. C'est la première fois depuis le début du conflit en Syrie, en mars 2011, que la banlieue sud de Beyrouth est visée.
Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, s'est immédiatement rendu sur les lieux, où il a dénoncé «un acte de sabotage visant à créer la zizanie». «On ne peut pas à ce stade accuser qui que ce soit. Nous espérons que ce qui se passe en Syrie ne va pas déborder chez nous au Liban», a-t-il déclaré. De son côté, le président libanais Michel Sleimane a affirmé, dans un communiqué de la présidence, que «les auteurs de cette attaque (étaient) des terroristes et des vandales qui ne (voulaient) pas la paix et la stabilité pour le Liban et les Libanais.» «Il faut éviter à tout prix une contagion au Liban de la tragédie syrienne», a réagi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui a «fermement» condamné ces violences.
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«La Syrie, c'est la protection arrière de la résistance»
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah.
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L'incident intervient au lendemain d'un discours de Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah a confirmé que le mouvement chiite libanais combattait en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad, ajoutant qu'il était prêt à en accepter «tous les sacrifices et toutes les conséquences». «La Syrie, c'est la protection arrière de la résistance, le support de la résistance. La résistance ne peut rester les bras croisés quand sa protection arrière est exposée et quand son support se brise», a justifié le chef du Hezbollah, dans ce discours prononcé à l'occasion du 13e anniversaire du retrait israélien du Liban.
Le mouvement chiite libanais participe activement aux côtés des forces gouvernementales syriennes à la bataille pour le contrôle de la ville stratégique d'al-Qusayr, près de la frontière libanaise.
À Tripoli, dans le nord du pays, les combats entre partisans et opposants au président syrien Bachar el-Assad se sont poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche. Trente personnes, dont trois soldats, ont trouvé la mort en six jours dans ces affrontements, selon une source de sécurité libanaise.