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| FFS : Une présidence collégiale après la démission du "Zaïm" | |
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Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: FFS : Une présidence collégiale après la démission du "Zaïm" Sam 25 Mai - 16:22 | |
| FFS : Une présidence collégiale après la démission du “Zaim”
Par Lila Ghali | 25/05/2013 | 14:24
Après le retrait de son chef historique Hocine Aït Ahmed, le Front des forces socialistes (FFS) s’est doté samedi d’une présidence collégiale.
Cette dernière est composée de de cinq membres, dont une femme. Il s’agit de l’actuel Premier secrétaire sortant Ali Laskri, l’ancien ministre Mohand Amokrane Cherifi, les députés Rachid Hallet et Saïda Ichlamène, et Aziz Baloul, membre du conseil national sortant. Fin donc des travaux du cinquième congrès du FFS qui s’est poursuivi pendant trois jours à Zeralda. Le point d’orgue est sans conteste la proclamation des résultats, à l’issue du vote des militants pour désigner la nouvelle direction du parti. Aucune surprise ou presque : les noms avancés dans la presse pour composer la nouvelle direction sont confirmés par le verdict de l’urne. Il s’agit de Mohand Amokrane Chérifi, qui est en vérité la personnalité majeure du collectif, en raison de son parcours et de son background. Il sera entouré du premier secrétaire sortant Ali Laskri, du Dr Rachid Halet, lui aussi tête pensante dans l’organique du parti. Une figure féminine, Saida Ichlaméne, une députée pour le vernis de la modernité du parti. Et bien sûr Aziz Baloul, lui aussi député mais surtout neveu de Hocien Ait Ahmed. Ahmed Djeddai, n’a pas réussi à se faire adouber par les congressistes, en dépit de son lobbying, tandis-que la journaliste Salima Ghozali (membre du cabinet de l’ombre) et maitre Mustapha Bouchachi n’étaient pas candidats. Les membres Conseil national sont également élus par les congressistes. Les résolutions politiques actées par le congrès sont une confirmation de la nouvelle ligne politique amorcée à la veille des dernière législatives, c’est- à- dire une opposition constructive fondée sur « la construction d’un consensus national », le slogan officiel du cinquième congrès. Congrès marqué surtout par le retrait définitif de Hocine Ait Ahmed qui restera président à vie du parti, mais sans prérogatives exécutives. Dans son message- testament jeudi , il avait appelé les algériens à “rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie”, rappelant aussi que son parti qu’il avait fondé en 1963 “a été et sera toujours celui de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté de l’Algérie”. La question est de savoir maintenant si une direction collégiale est un bon choix, sachant que la formule est généralement une option par défaut, faute d’un consensus autour d’une personnalité. Dans les faits et à l’épreuve du temps, elle sera difficilement applicable. A moins qu’il ne s’agisse d’une formule transitoire , le temps, pour le parti de trouver l’homme idoine, en capacité de prendre la place de Hocine Ait Ahmed. Hocine Aït Ahmed, 86 ans, qui a présidé le FFS depuis sa création en 1963, a démissionné jeudi à l’ouverture du congrès qui se tient jusqu’à samedi à Alger. Le congrès a décidé vendredi de proclamer Aït Ahmed président d’honneur du FFS. N’ayant pas pu se rendre au congrès en raison de “contraintes de santé”, il a annoncé son retrait de la présidence via un message lu aux participants par un représentant du parti. Aït Ahmed avait appelé, dans son message, les algériens à “rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie”. Par la même occasion, il a rappelé que la lutte de son parti “a été et sera toujours celle de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Le message testament de Hocine Aït Ahmed aux Congressistes du FFS Sam 25 Mai - 16:26 | |
| Le message testament de Hocine Ait Ahmed aux Congressistes du FFS
Par Khidr Omar | 24/05/2013 | 14:06
Les travaux du 5ème congrès du FFS se sont ouverts jeudi en fin de matinée sous un chapiteau mis à la disposition du plus vieux parti de l’opposition par la municipalité de Zeralda, en présence de 1.044 congressistes, de délégations des « partis amis » de l’étranger, et de représentants de la société civile. L’enjeu principal de ce congrès, somme toute loin d’être ordinaire, c’est d’acter la nouvelle phase politique post Ait Ahmed qui quitte le parti pour cause d’âge.
Tout a été ficelé d’avance, pour la question de la succession, et les congressistes, triés sur le volet, de façon à barrer la route en amont aux partisans du retour à une ligne dure vis à vis du pouvoir, auront à entériner l’option d’une direction collégiale, « prise pour qu’il y ait plus de cohésion au sein du parti”, mais aussi en raison de la difficulté de remplacer Ait Ahmed, de par son poids politique et son parcours » expliquait Ali Laskri le Premier secrétaire sortant. Ce directoire sera vraisemblablement composé de Mohamed Amokrane Chérifi, ancien ministre dans le gouvernement Merbah et expert international sur les questions d’économie, Salima Ghozali, qui a toujours fait partie du « cabinet noir » de Hocine Ait Ahmed mais qui n’a jamais eu d’appartenance organique, certainement par souci de préserver son « autonomie de journaliste » d’opposition, Karim Bahloul, un autre personnage influent de ce cabinet noir qui est aussi neveu de Hocine Ait Ahmed, le Dr Rachid Halet, un revenant dans les structures organiques après une longue rupture. Il est considéré comme une des éminences grises du FFS, puis probablement Ali Laskri, un homme sans charisme qui incarne aujourd’hui la ligne ”normalisée” du FFS. Ceci pour les enjeux. Mais ce cinquième congrès reste néanmoins marqué par l’absence/présence de Hocine Ait Ahmed qui a donc pris sa décision de tirer sa révérence après un « parcours du combattant » (titre du premier tome de ses mémoires) de soixante dix ans. Séquence de grande émotion au moment de la projection d’une vidéo retraçant le parcours du chef fondateur du parti. Dans cette vidéo, on le voit lire son message aux congressistes. Un message qui a la résonance d’un testament politique dans lequel, en substance il appelle les algériens à « rester unis ». Les Algériens “doivent rester unis pour la construction d’un Etat de droit et de démocratie pour pouvoir diverger démocratiquement sur le reste”, dit-il en rappelant que “la lutte du FFS pour la démocratie est une lutte pour la consécration de la liberté et de la souveraineté de l’Algérie à travers des institutions légitimes et un Etat de droit qui en assure le respect, le bon fonctionnement et la pérennité. Ceci n’est pas un détail, mais le socle sur lequel le reste pourra être construit”, a-t-il écrit dans son message. Hocine Ait Ahmed a également indiqué que le FFS a été fondé “pour que l’indépendance algérienne s’accomplisse dans la démocratie, dans le respect des libertés, dans le respect de la justice sociale, dans le respect du pluralisme politique et culturel, fondateurs du mouvement de libération”. Puis de regretter que cinquante ans après l’indépendance « nous en serions encore à nous battre pour défendre notre simple droit à exister, nous, militants du FFS et plus largement, nous Algériens”. Le FFS est, a-t-il poursuivi, “né dans le giron du mouvement de libération nationale, ses racines politiques et éthiques plongent dans un anticolonialisme de conviction et non de circonstance”. Question que tous les observateurs se posent : le FFS, toujours identifié à son fondateur, saura t-il lui survivre ? | |
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