Affaire Karachi : l'argent pakistanais aurait payé des sondages pour Balladur

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Affaire Karachi : l'argent pakistanais aurait payé des sondages pour Balladur

Publié le 17.05.2013, 19h34 | Mise à jour : 22h49


Palais de l'Elysée, Paris, le 29 mars 1995. L'argent des rétrocommissions versées en marge d'un contrat d'armement avec le Pakistan aurait financé les services d'un politologue américain et des sondages pour Edouard Balladur (à gauche). Nicolas Sarkozy était le porte-parole du candidat à l'Elysée.

«Le juge détient désormais la preuve que l'intermédiaire Abdul Rahman El Assir a utilisé une partie des commissions qu'il a perçues grâce au gouvernement Balladur pour acheter des sondages d'opinion lors de la campagne présidentielle de 1995», écrivent les journalistes de France Info.

Financer les conseils d'un politologue américain

Avec cet argent, l'intermédiaire aurait rémunéré les services d'un célèbre politologue américain, Paul Manafort, pour réaliser des études sur les chances d'Edouard Balladur à la présidentielle. Ce dernier aurait reçu, selon France Info, près de 250 000 $ de la part d'Abdul Rahman El Assir en l'espace de quelques mois.

«De son côté Nicola Johnson, l'ex-épouse de Ziad Takieddine, avait affirmé aux policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales qu'elle se souvenait que son époux recevait régulièrement des fax de Paul Manafort, qu'il s'agissait de conseils, en anglais, pour la campagne de M. Balladur», rappellent les journalistes de France Info.

Edouard Balladur avait été éliminé de la présidentielle de 1995 au soir du premier tour, le 23 avril, où il avait recueilli 18,6% des suffrages, derrière Lionel Jospin (23,3%), le candidat du PS, et Jacques Chirac (20,8%), l'autre candidat du RPR.