Jamel Administrateur
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| Sujet: Maroc : le principal allié des islamistes quitte le gouvernement Dim 12 Mai - 1:25 | |
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Maroc : le principal allié des islamistes quitte le gouvernement
Publié le 11.05.2013, 22h56 | Mise à jour : 23h58
Le conseil national de l'Istiqlal, dirigé par Hamid Chabat, parti conservateur et principal allié des islamistes au pouvoir au Maroc, a annoncé samedi son retrait du gouvernement.
Bientôt un remaniement voire des élections anticipées au sein du gouvernement marocain ? La voie est ouverte, même si le Premier ministre Abdelilah Benkirane s'en défend. Pourtant, le parti conservateur et principal allié des islamistes, le conseil national de l'Istiqlal, au pouvoir depuis un an et demi au Maroc, a annoncé samedi son retrait du gouvernement.
L'Istiqlal dénonce l'incapacité du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, chef du Parti islamiste justice et développement (PJD), à prendre «en considération la gravité de la situation économique et sociale», accusant ce dernier de «monopoliser les décisions au sein du gouvernement». Selon le porte-parole de l'Istiqlal, une «note va être transmise au roi Mohammed VI pour expliquer les raisons qui ont poussé notre parti à prendre une telle décision. Il revient maintenant au chef du gouvernement, M. Benkirane, de décider des suites à donner à cette décision», a-t-il ajouté. De son côté, le patron des députés islamistes, Abdellah Bouanou, cité par l'agence MAP, a confirmé que «toutes les possibilités» étaient inscrites dans la Constitution à la suite de ce départ, «formation d'une nouvelle majorité» ou «législatives anticipées». Avec 60 sièges sur 395 à la première chambre, l'Istiqlal est la deuxième force politique du royaume après le PJD. Il détient cinq portefeuilles ministériels dont ceux de l'Education et de l'Economie. Et il compte parmi ses dirigeants le président du Parlement, Karim Ghellab. Le chef de ce parti historique de l'indépendance est le maire de Fès (centre), Hamid Chabat, un trublion de la vie politique marocaine. Il a multiplié les sorties médiatiques contre le gouvernement Benkirane depuis son élection à la tête de l'Istiqlal en septembre. Coalition hétérocliteCantonnés dans l'opposition pendant des décennies, les islamistes du PJD ont remporté un succès historique aux législatives de fin 2011. Ne disposant pas de la majorité absolue, ils ont toutefois dû former une coalition hétéroclite au sein de laquelle figurent l'Istiqlal mais aussi le Mouvement populaire (MP) et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). S'ils veulent éviter de nouvelles élections, les islamistes vont donc devoir trouver de nouveaux alliés pour compenser le départ de l'Istiqlal. Interrogé par le quotidien arabophone Al-Ahdath Al-Maghribia sur l'attitude de cet allié récalcitrant, M. Benkirane avait assuré qu'il ne se souciait «guère» des rumeurs de remaniement. Le succès électoral du PJD il y a un an et demi avait soulevé un vent d'espoir au sein de la population, dans le contexte du Printemps arabe. Mais le Maroc, pays de près de 35 millions d'habitants, reste confronté à une situation économique et sociale délicate malgré un solide taux de croissance. Le déficit public a atteint plus de 7% du PIB l'an dernier et les grandes réformes sociales (retraites, subvention de produits de grande consommation...) se font attendre. | |
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