VIDEO. Affaire Cahuzac : Ayrault accuse l'UMP de «salir» Hollande

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VIDEO. Affaire Cahuzac : Ayrault accuse l'UMP de «salir» Hollande

Publié le 17.04.2013, 16h26 | Mise à jour : 18h01


Energiquement interpellé par les députés de l'opposition sur les propos de Jérôme Cahuzac la veille, Jean-Marc Ayrault a du défendre son propre honneur et celui du président de la République ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale.

A la question «François Hollande ou Jean-Marc Ayrault avaient-ils connaissance de votre compte à l'étranger?», l'ancien ministre du Budget a, lors de sa grande confession télévisée de mardi soir, lâché un simple «J'ignore quel degré de connaissance» [ils avaient]. Quelques mots qui ont depuis enflammé l'opposition et dont les socialistes s'évertuent à désamorcer l'ambiguïté.

A deux reprises ce mercredi, le Premier ministre a tenté de défendre son honneur et celui du président de la République. Non sans rappeler à l'ordre certains députés dans l'hémicycle. «Je vous demande un minimum de respect pour le président de la République dans l'intérêt du fonctionnement de nos institutions et de notre pays», a-t-il d'abord répondu au député UMP Philippe Meunier qui venait de demander la démission du chef de l'Etat. «Vous insinuez, vous distillez, vous dénigrez, vous salissez, vous n'avez rien d'autre à dire et vous vous croyez dignes?», a-t-il ensuite lancé, très applaudi par les députés PS.

VIDEO. «Vous insinuez, vous dénigrez, vous salissez !»



Puis Jean-Marc Ayrault de s'énerver : «Comparez à ce qui s'est passé dans la période précédente et vous verrez la différence!» a-t-il accusé faisant référence aux affaires qui encombrent l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. «Moi, je n'ai pas la mémoire courte», a-t-il renchéri. «Je sais à quel point vous avez tout fait pour refuser les commissions d'enquête [...] Sur Karachi, vous l'avez refusée, sur les sondages de l'Elysée, vous l'avez refusée, sur l'affaire Tapie, vous l'avez refusée!», a-t-il encore énuméré, soulignant que l'affaire Cahuzac montrait que la «justice fonctionne dans ce pays».

Le député Meunier a ensuite été rappelé verbalement à l'ordre par le président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone, qui a invoqué l'article 73-5 du règlement de l'Assemblée. Celui-ci punit les députés qui profèrent injure ou menace contre le président de la République, le Premier ministre ou le gouvernement.

Cahuzac «pathétique»

Mardi soir, Jérôme Cahuzac avait pourtant assuré : «A lui [François Hollande], comme au premier ministre, comme à Pierre Moscovici, je n'ai pas dit la vérité. A eux aussi j'ai menti». Pas assez pour ceux qui doutent, dans l'opposition, comme certains dans la majorité. Interrogé mercredi sur France Inter, le Premier ministre a souligné qu'il n'y avait «aucune interprétation à avoir» de la formule employée par Jérôme Cahuzac. Selon lui, François Hollande «n'avait pas d'information». La preuve : «S'il en avait eu, Jérôme Cahuzac n'aurait pas été nommé ministre du Budget».

«Il y avait un côté pathétique, de quelqu'un qui avait menti, gravement menti, non seulement devant le Président de la République mais aussi devant la représentation nationale et aux Francais», a insisté le Premier ministre. «Cela ressemblait à de la téléréalité et que cela ne grandissait pas la vie politique», a ajouté mercredi la ministre de la Culture Aurélie Filippetti sur BFM TV.

Bonsoir,

Le député UMP Philippe Meunier aurait dû être sanctionné selon le règlement en vigueur par le président de l'Assemblée nationale pour avoir proféré des insultes envers le président de la République. C'est vrai qu'il a reçu un rappel à l'ordre de la part de Claude Bartolone néanmoins un outrage en paroles contre le chef de l'Etat est inadmissible au sein de l'Assemblée nationale. Mais oû va-t-on ? Il est vrai que l'UMP ne comprendra jamais que d'autres qu'eux puissent gouverner. Que la gauche soit au pouvoir c'est un crime de lése-UMP ? La democratie pour eux c'est que la droite soit toujours élue presqu'à tout jamais. Pauvre UMP !

Amicalement,

Alexandre