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Dati vilipende le «pantouflage» de Fillon
Publié le 13/01/2012 à 11:49 Rachida Dati assure que François Fillon ne l'a «jamais appelée, ni informée» de ses intentions.
VIDÉO - La maire du VIIe arrondissement estime que l'investiture de François Fillon aux législatives dans la capitale «nuit à la campagne de Sarkozy». Elle confirme vouloir devenir députée de Paris en juin prochain. Rachida Dati ne relâche pas la pression contre François Fillon. Bien au contraire. Réaffirmant vendredi matin sur RTL qu'elle serait candidate aux législatives des 10 et 17 juin, la maire du VIIe arrondissement de Paris n'a pas de mots assez durs pour qualifier l'investiture par l'UMP du premier ministre dans la 2e circonscription de Paris: «Ce n'est pas du tout une candidature de reconquête, c'est une candidature de pantouflage». «Je considère qu'elle nuit à la campagne de Nicolas Sarkozy, qui a besoin d'unité, de sérénité», a-t-elle ajouté, assurant que François Fillon ne l'a «jamais appelée, ni informée».
L'ex-garde des Sceaux a confimé qu'elle serait candidate, notamment pour représenter «tous ceux qui ne sont pas des héritiers de la politique ou ne bénéficient pas d'un système de cooptation politique».«L'honneur est vraiment de mon côté», a assuré celle qui fut porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. «J'attendais du premier ministre beaucoup plus d'élégance, beaucoup plus de courage», a t-elle tranché, rappelant au passage «l'échec cuisant» de la liste des amis de Fillon aux sénatoriales dans la capitale.
Rachida Dati sur RTL«Exclue ? Chiche !»
L'eurodéputée UMP a également déploré une «régression» sur la question de la parité. «J'interpelle les Parisiennes: il n'y a aucune femme investie sur des circonscriptions de droite», a-t-elle lancé. «On est passé de trois députées à zéro. Quel progrès!», a-t-elle ironisé en rappelant que «les juppettes» - ces membres du gouvernement d'Alain Juppé en juin 1995 promptement débarquées à l'automne - avaient «coûté cher» au premier ministre d'alors.
De fait, elle n'est pas la seule élue à dénoncer le fait qu'aucune femme n'a reçu mercredi l'investiture dans une circonscription favorable à la droite: sur 18 circonscriptions que compte la capitale, seules 5 sont attribuées à des candidates féminines, dont la plupart se trouvent dans l'est parisien, acquises à la gauche.
Rachida Dati a assuré qu'elle serait candidate «là où (elle est) élue», sans préciser si ce serait dans la 2e circonscription contre François Fillon ou dans la 12e qui comprend une partie du VIIe arrondissement. Craint-elle d'être exclue? «Chiche! Alors là, vraiment, chiche!»