WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International Première frappe israélienne sur Gaza depuis novembre
Mis à jour le 03/04/2013 à 16:53 - Publié le 03/04/2013 à 09:57
Mardi soir, l'aviation israélienne a mené trois frappes dans le nord de la bande de Gaza, en représailles à un tir de roquettes.
Le décès d'un détenu palestinien, mardi, ébranle la trêve instaurée après l'opération «Pilier de la défense».Depuis mardi, les tirs de roquettes se succèdent dans le sud d'Israël. Deux roquettes ont frappé mercredi matin un terrain vague, près de la ville de Sdérot, sans faire de blessés. Cette nouvelle escalade vient rompre le calme précaire qui s'était installé après la trêve conclue il y a quatre mois avec le Hamas.
Mardi soir, l'aviation israélienne a déjà mené trois frappes dans le nord de la bande de Gaza, en représailles à un précédent tir de roquettes. Ce raid aérien, sous forme d'avertissement, a touché des zones désertes, selon des sources sécuritaires locales. L'armée a déclaré viser «deux sites terroristes importants dans le nord de la bande de Gaza». Il s'agit de la première frappe israélienne depuis la fin de l'opération «Pilier de la défense», le 21 novembre.
« Nous tenons le Hamas pour responsable »Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon.
Le raid aérien intervient après le tir de trois roquettes, plus tôt dans la journée de mardi, visant la région d'Eshkol, dans le sud du pays. «Nous tenons le Hamas pour responsable de tout ce qui est tiré sur Israël depuis la bande de Gaza, a réagi mercredi le ministre de la Défense, Moshe Yaalon. Nous ne tolérerons en aucune circonstance des tirs sporadiques routiniers sur nos citoyens et nos forces.»
Le tir de roquettes a été revendiqué par Majlis Choura al-Moujahidine, une coalition de groupes salafistes qui ne serait pas lié au Hamas. Proche d'al-Qaida, ce mouvement dit avoir agi en représailles au décès d'un détenu palestinien. Condamné à perpétuité pour une tentative d'attentat, Maisara Abou Hamdiyeh, 64 ans, est mort mardi d'un cancer de la gorge dans un hôpital israélien. Le Hamas a, de son côté, prévenu que le gouvernement israélien «regretterait ses crimes».
La trêve, instaurée après une semaine de combats en novembre, était pour l'heure globalement respectée. En mars, quatre roquettes étaient venues émailler la visite du président américain, Barack Obama. Le tir avait été revendiqué par le même Majlis Choura al-Moujahidine. Un autre groupe, issu du mouvement nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, avait déjà rompu la trêve en février. Plusieurs groupes salafistes contestent actuellement l'autorité du Hamas dans la bande de Gaza. Ils l'accusent de faiblesse face à Israël et dans l'imposition de la loi islamique.