Trois morts dans un incendie à Aubervilliers

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Trois morts dans un incendie à Aubervilliers

Mis à jour le 31/03/2013 à 09:34 - Publié le 31/03/2013 à 09:23


Le feu qui s'est déclaré peu après 22 heures au troisième étage s'est propagé dans la cage d'escalier jusqu'au quatrième.

Le feu, probablement d'origine criminelle, a aussi fait treize blessés. Des témoignages d'habitants ont fait état de disputes dans l'appartement où s'est déclenché l'incendie.

Un règlement de comptes entre squatteurs qui aurait dégénéré en un feu meurtrier. Trois personnes ont été tuées et 13 blessées, dont quatre très grièvement, samedi soir dans l'incendie d'un immeuble d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Le sinistre est probablement criminel. Des habitants du 4, rue Ernest Prévost évoquent une dispute entre plusieurs occupants, présentés par un témoin comme d'origine égyptienne, d'un appartement squatté. Lors du différend, un cocktail Molotov ou un bidon d'essence aurait été jeté.

Le feu qui s'est déclaré peu après 22 heures au troisième étage s'est propagé dans la cage d'escalier jusqu'au quatrième. Une personne est décédée dans l'incendie et deux autres sont mortes après s'être défenestrées. Une vingtaine de personnes ont été traitées pour avoir inhalé des fumées. Les quelque 200 pompiers appelés sur les lieux ont maîtrisé les flammes vers 23h45. La soixantaine d'habitants de l'immeuble rescapés du sinistre ont été installés dans un bar tout proche puis un gymnase.

«Une copropriété très mal gérée»

La ministre du Logement, Cécile Duflot, venue sur les lieux de la catastrophe, a déclaré que l'immeuble construit dans les années 1920 ne présentait pas de caractère d'alerte particulier. Mais Evelyne Yonnet, première adjointe au maire chargée de l'habitat, évoque, elle, «une copropriété très mal gérée, avec des problèmes de squat». La propriétaire principale, placée sous tutelle, ne serait plus en état de faire face à ses responsabilités.

De nombreux locataires dénoncent un immeuble insalubre envahi par les rats et par les cafards, pas aux normes de sécurité et, où les problèmes de squat sont effectivement récurrents. Des signalements pour prostitution et trafic de drogue auraient été faits.