Jamel Administrateur
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| Sujet: Les alaouites s'éloignent de Bachar el-Assad Lun 25 Mar - 9:08 | |
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Les alaouites s'éloignent de Bachar el-Assad
Mis à jour le 24/03/2013 à 20:37 | publié le 24/03/2013 à 19:29 Des soldats des forces armées fidèles à Bachar el-Assad, samedi, dans Khan al-Assal, au nord de la ville d'Alep où des bombardements ont eu lieu. Réunie en Égypte, la minorité alaouite, celle du président syrien, cherche à se consoliderOn les a longtemps dits, sinon soudés autour de Bachar el-Assad, du moins neutres dans le conflit sanglant qui dure depuis plus de deux ans en Syrie. Ce week-end, des membres de la minorité alaouite, dont est issu le président syrien, ont officiellement pris leur distance avec le pouvoir en organisant deux jours de discussions à huis clos dans l'enceinte d'un hôtel cinq étoiles, niché au pied des pyramides de Gizeh. Inédite, la réunion a débouché sur une déclaration commune appelant à l'unité de la Syrie et exprimant le souhait des opposants alaouites de coopérer avec les insurgés. «Bachar el-Assad joue la carte des tensions confessionnelles pour se maintenir au pouvoir. Nous ne sommes pas dupes. Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est pour montrer que nous sommes une force démocratique qui veut participer à l'avenir de la Syrie. Beaucoup de gens pensent que le régime nous protège. C'est faux», avance le réalisateur Fouad Homeyra, tout juste arrivé de Damas. Un signal envoyé à BacharSur la centaine de participants - renforcés par des activistes d'autres confessions - cet artiste engagé fait partie des quelque 25 alaouites à avoir courageusement fait le déplacement depuis la Syrie. Là-bas, où le régime l'accuse de «trahison», son quotidien est un enfer: intimidations, convocations aux services de renseignements, changement régulier de domicile pour éviter d'être arrêté. Sans compter les postes de contrôle qui quadrillent la capitale, les interminables queues pour faire le plein d'essence, les coupures d'électricité et les prix qui ne cessent de flamber. Mais le voilà déjà prêt à repartir, déterminé à transmettre le message aux alaouites de l'intérieur pour les encourager, eux aussi, à se distancier d'Assad. «Il est temps de condamner le régime à l'unisson», insiste-t-il. «Cette réunion est un signal fort adressé à Bachar el-Assad. C'est lui montrer que le nombre de ses alliés se réduit comme peau de chagrin», observe une journaliste syrienne qui préfère taire son nom. «Pourtant, regrette-t- elle, elle a lieu bien trop tard dans ce conflit qui a déjà fait plus de 70.000 victimes.» La vingtaine, «Jamal» - un pseudonyme - est du même avis. Tout droit débarqué de Qardaha, le berceau de la famille Assad, non loin de Lattaquié, ce jeune activiste alaouite reconnaît la difficulté de convaincre les membres de sa communauté de lâcher le président. «Dans ma famille, où beaucoup de membres travaillent dans le corps militaire, 18 personnes sont mortes sous les balles des opposants depuis le début de l'insurrection. Hantés par la peur d'être à leur tour visés en cas de chute du régime, ces gens-là soutiennent aveuglément le système», confie-t-il. Cependant les signes de division se multiplient au sein du clan alaouite, comme ces parents qui s'opposent à ce que leurs fils soient enrôlés de force dans l'armée. «À Lattaquié, les chabiha multiplient les descentes dans les maisons pour forcer les jeunes à rejoindre les forces pro-Assad. Mais ces six derniers mois, on a recensé des centaines de cas où les familles alaouites ont préféré cacher leurs enfants pour les protéger», dit-il. | |
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