L’imam de la mosquée Al-Haram à la Mecque appelle les musulmans à se réjouir de la mort de Cheikh Al-Bouti
Par Khidr Omar | 24/03/2013 | 10:43
L’imam de la mosquée Al-Haram à la Mecque Abdel-Rahman As-Soudeiss s’est déclaré pleinement heureux et satisfait de la mort du Cheikh Mohammad Saïd Ramadan al-Bouti.
“Il était l’un des dirigeants de l’hérésie et de la perdition, …, il était au service de l’Etat nassirien (alaouite) athée,…, il était l’un des plus grands cheikhs à avoir soutenu Bachar et à exhorter l’armée nassirienne à exterminer les Musulmans,…., il était un partisan et un activiste dans la voie de Satan,.. , il était associé à la mort de de milliers de musulmans », a écrit as-Soudeiss sur son compte Facebook.
Le dignitaire religieux wahabite affirme encore que “sa mort soulage les cœurs des croyants” tout en appelant ces derniers, à se réjouir ouvertement de la mort de ce dignitaire, en étayant sa proposition par des appuis historiques.
Cette prise de position, indigne, méprisable et abject de l’imam de la plus célèbre mosquée du monde n’est pas étonnante et ne constitue pas une grande surprise quand on sait que la secte des wahabites a fait plus de mal à l’Islam et aux musulmans que la colonisation occidentale passée et présente.
Pour rappel, Cheikh Mohammad Saïd Ramadan al-Bouti est mort en martyr jeudi, dans la mosquée al-Imane à Damas, à la suite d’un lâche attentat provoqué par un Kamikaze qui a provoqué la mort de 49 personnes.
Savant, érudit, écrivain, Cheikh Al-Bouti prônait la ligne médiane et celle de la modération tout en dénonçant les courants salafistes et takfiristes ainsi que l’Organisation des Oulémas musulmans, du prédicateur égypto-qatari Youcef Al Karadhaoui, devenue «le bras religieux» de l’Otan.
Il a aussi dénoncé les mercenaires islamistes qui combattent en Syrie et appelé ses compatriotes au début du mois de mars à la mobilisation générale aux côtés de l’armée syrienne.
Notons enfin que le Cheikh Al Bouti, prenant à contre pied les dignitaires wahabites qui s’évertuaient à donner une légitimité religieuse aux assassins des groupes islamistes armés (GIA), il avait été le premier savant musulman à condamner les exactions de ces criminels qui s’étaient engagés dans une guerre d’extermination contre le peuple Algérien, déclarant, dans une fatwa, leur jihad illégitime et les appelant à déposer les armes.
Rahimahou Allah.