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Mort de Berezovski, l'oligarque russe : peut-être un suicide
Publié le 23.03.2013, 18h30 | Mise à jour : 24.03.2013, 00h25
Londres (Grande-Bretagne), août 2012. L'oligarque russe, Boris Bezerovski, a été retrouvé mort dans sa maison du Surrey (sud de l'Angleterre) ce samedi.
Il aurait confié que «sa vie n'avait plus de sens»
Cependant, Boris Berezovski aurait confié la veille de sa mort à un journaliste de «Forbes» que «sa vie n'avait plus de sens». Un entretien informel et non enregistré que le journaliste a décidé de publier sur le site d'information, en version russe, après l'annonce de la mort de l'oligarque. Plus tôt dans la soirée ce samedi, l'avocat de Boris Berezovski à Moscou, Alexandre Dobrovinski, a affirmé que son client s'était suicidé. Une information aussitôt démentie par un ami de la famille du défunt.
Récompense pour ceux qui «arrêteront le dangereux Poutine»
Au début des années 1990, Boris Berezovski construit en Russie un empire dans les hydrocarbures, les métaux et les médias. Avec l'éclatement de l'URSS, ce proche du président Eltsine fait fortune avec son ami et disciple, Roman Abramovitch. Berezovski connaîtra ensuite des démêlés avec Vladimir Poutine. Alors considéré comme un opposant, il devra s'exiler.
En août 2012, les deux milliardaires Berezovski et Abramovitch s'affrontent devant la justice anglaise. Le premier reproche au second de l'avoir contraint, sous la menace, à lui vendre sa participation dans la compagnie pétrolière Sibneft (aujourd'hui propriété de Gazprom). L'oligarche Berezovski sera débouté par le tribunal londonien.
Son ex-protégé, Abramovitch, s'était installé à Londres après le rachat du club de football de Chelsea, en 2003.
Trois ans auparavant, Boris Berezovski s'était exilé à Londres car il était notamment poursuivi pour fraude fiscale par le Parquet russe, ainsi que par la justice brésilienne pour le financement illégal d'un club de football. Il est également inculpé en Russie pour avoir appelé à un coup d'Etat. En mai 2012, Boris Berezovski avait proposé une récompense à ceux qui «arrêteront le dangereux criminel Poutine».
Dans une émission diffusée à la télévision russe en septembre dernier, Boris Berezovski était accusé par l'un de ses ex-conseillers d'avoir été l'instigateur de la «prière punk» anti-Poutine des Pussy Riots.
Moscou a demandé à plusieurs reprises à Londres l'extradition de l'oligarche. En vain.
Peu avant sa mort, il aurait «demandé pardon» à Poutine
Sur la chaîne russe Vesti 24, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ce samedi que le milliardaire russe avait, peu avant sa mort, écrit au président Poutine en lui signifiant qu'il souhaitait revenir en Russie. «Il y a quelque temps, peut-être, deux mois, Berezovski a envoyé une lettre à Vladimir Poutine, qu'il avait écrite personnellement, où il a reconnu avoir commis beaucoup de fautes et en a demandé pardon à Poutine», a-t-il ainsi expliqué.
En outre, dans l'entretien de vendredi avec le journaliste de «Forbes», Boris Berezovski lui aurait confié : «Il n'y a rien que je souhaite plus aujourd'hui que revenir en Russie. J'avais sous-estimé à quel point la Russie m'est chère et à quel point je ne peux être un émigré».