Jamel Administrateur
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| Sujet: Mali : le jihadiste français a servi dans la police Lun 18 Mar - 11:13 | |
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Mali : le jihadiste français a servi dans la police
Nous avons retrouvé la sœur de Djamel, 37ans, le combattant islamiste fait prisonnier début mars au Mali. Elle confie sa colère et estime que son frère a «trahi» la France.
Publié le 18.03.2013, 08h34 Djamel (ici sur une photo non datée) a été arrêté début mars, les armes à la main, dans le nord du Mali. Le Franco-Algérien a travaillé à la brigade anticriminalité de Grenoble avant d’enchaîner les petits boulots puis de s’engager aux côtés des jihadistes. C’est un témoignage rare, car le sujet est sensible. Sonia*, la sœur d’un jihadiste français arrêté il y a quelques jours dans le nord du Mali, a décidé de sortir du silence. Révoltée par le comportement de son frère, elle confie sa colère et son incompréhension. Djamel, 37 ans, a été arrêté les armes à la main par l’armée française. Au terme d’un parcours étonnant. Car avant d’aller combattre aux côtés des islamistes du Mali, il a servi dans les rangs de la police nationale.
Sonia, mère de famille de 30 ans, réside dans la région grenobloise. C’est là que Djamel, de nationalité franco-algérienne, a longtemps vécu avant de partir à Bonneville (Haute-Savoie) où il s’est marié. Puis il est revenu à Grenoble, chez sa mère, lorsqu’il s’est séparé de son épouse avec laquelle il a eu trois garçons, âgés de 6, 4 et 1 an et demi. Aujourd’hui, Sonia a des mots très durs contre son frère : « J’ai honte de ce qu’il a fait, j’ai honte de ce qu’il est devenu. Depuis que j’ai su qu’il était au Mali, ce n’est plus mon frère. Ce n’est plus un membre de la famille. Il a commis le pire du pire : combattre les troupes françaises alors que c’est la France qui l’a fait grandir, lui a permis d’étudier, de travailler, d’avoir une femme, des enfants… » La sœur du jihadiste s’interrompt puis reprend sur le même ton. « Il a trahi sa famille, il a trahi une nation, il a trahi la France. Il s’est aussi trahi lui-même. Car il a demandé à être français. Détenir une carte d’identité française et aller combattre la France, il faut vraiment être culotté. Il a fait du mal à tout le monde. Il faut qu’il paye! » martèle Sonia. Le père de Djamel, ouvrier spécialisé dans la chimie, a quitté l’Algérie pour la France en 1977, avant de faire venir sa famille à Grenoble. Djamel, un de ses quatre fils, commence par se distinguer dans le domaine sportif : « Il faisait de l’athlétisme, à un très bon niveau », se rappelle Sonia. A sa majorité, Djamel demande la nationalité française. Qu’il obtient. « A la fin des années 1990, il a travaillé dans la police, témoigne Sonia. A la BAC, la brigade anticriminalité de Grenoble. Il a donc porté l’uniforme français. C’est vrai que cela peut paraître hallucinant, lorsqu’on voit ce qu’il est devenu aujourd’hui. Il voulait devenir CRS. Il est resté environ un an au sein de la BAC. » La sœur s’attarde sur un épisode : « Un jour, lors d’une course-poursuite, Djamel a été confronté à une situation très particulière. Il a été obligé d’arrêter son frère. Ses collègues lui avaient alors lancé quelques piques. C’est une des raisons de son départ. » Djamel quitte ensuite Grenoble pour rejoindre un de ses frères en Haute-Savoie, dans la vallée de l’Arve. C’est à Bonneville qu’il rencontre sa future épouse. « A cette époque, Djamel était comme tout le monde. Il aimait faire la fête. Il allait à la mosquée, sans plus. Après son mariage en 2005, il a commencé à se faire pousser la barbe, à avoir de mauvaises fréquentations avec des barbus qui essayaient d’endoctriner des jeunes. Il nous disait qu’il allait juste faire sa prière, que cela n’allait pas plus loin. Ensuite, je ne sais pas comment il a basculé », reconnaît Sonia. Djamel multiplie les emplois : agent de sécurité, maintenance d’engins de chantier, employé dans un abattoir… Il connaît aussi de sérieuses difficultés dans son couple. « Il ne s’occupait plus de ses enfants, de sa femme. Il était devenu salafiste, portait des qamis, les djellabas des salafistes. Il disait parfois qu’il allait rejoindre Al-Qaïda. » Pour ses proches, ce ne sont alors que des paroles en l’air. En novembre dernier, alors qu’il vivait chez sa mère à Grenoble, Djamel lui annonce qu’il part travailler à Paris. « Puis, un jour, il a appelé sa femme en lui demandant de lui passer ses enfants. Ma belle-sœur s’est alors aperçue qu’il appelait de l’étranger. Elle a vérifié ensuite le numéro et a vu qu’il téléphonait du Mali! On ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il passe à l’acte comme ça », confie Sonia, aussi effondrée qu’en colère. « On vit en France, on respecte la laïcité. On ne renie pas notre religion qui fait partie de notre vie. Mais de là à partir comme ça faire le jihad, non! C’est pour cela que j’espère qu’il paiera. Mais avant, il faut qu’il s’explique, vis-à-vis de sa famille, de la France. Qu’il dise pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là », lance Sonia. Au Mali, Djamel attendrait toujours son extradition. La semaine dernière, son épouse et sa mère ont été longuement entendues par la police. * Le prénom a été changé. | |
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Jamel Administrateur
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| Sujet: La soeur d'un djihadiste arrêté : «J'espère qu'il paiera» Lun 18 Mar - 18:08 | |
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La sœur d'un djihadiste arrêté : «J'espère qu'il paiera»
Mis à jour le 18/03/2013 à 14:41 | publié le 18/03/2013 à 09:44
Opération de militaires français dans le nord du Mali (Photo d'illustration). Sonia, la sœur de Djamel, ce Français interpellé au Mali la semaine dernière, a décidé de confier sa colère contre son frère et ses agissements radicaux.«J'espère qu'il paiera, et comme il faut». C'est par ses mots que Sonia, la sœur de Djamel, le djihadiste arrêté au Mali la semaine dernière, résume ses sentiments à l'égard de son frère aîné. «Il nous a trahi, il a trahi la France, il s'est trahi lui-même» a-t-elle poursuivi au micro de RTL. Plus que la honte qu'elle avoue ressentir, c'est l'incompréhension qui règne chez cette mère de famille de 30 ans: «Il était comme tout le monde. Il a même travaillé en tant que gendarme à la BAC. Avant d'avoir la barbe, il a porté l'uniforme français». Djamel, 37 ans, d'origine franco-algérienne, parti au Mali en novembre dernier, se serait radicalisé dès 2008: «Après son mariage, il a commencé à se laisser pousser la barbe. Il est devenu salafiste petit à petit. Il nous disait qu'il se contentait de faire la prière et de rentrer chez lui mais il nous cachait des choses. Mais plus il laissait pousser sa barbe et plus ça dégénérait: il ne s'occupait plus de ses enfants et de sa femme». «Plusieurs fois, il nous a dit qu'il allait partir rejoindre al-Qaïda mais on ne s'attendait pas à ce qu'il passe à l'acte». Arrêté le 8 mars dernier avec plusieurs autres combattants islamistes, Djamel est désormais entre les mains des autorités maliennes. «C'est le pire du pire: combattre les troupes françaises alors que c'est la France qui lui a permis d'avoir une vie. Je ne comprends pas. J'espère qu'il paiera». Ce que réclame maintenant Sonia, ce sont des explications de son frère: «Il mérite de payer. Il a fait, il assume. Il a trahi la France, je veux des explications». Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes à l'encontre de l'homme à Paris. Il y a quelques semaines, le Mali a expulsé vers la France Ibrahim Aziz Ouattara, un franco-malien arrêté en novembre. Il a été mis en examen le 8 mars dernier et écroué. | |
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