«Aucun relâchement dans la lutte contre le terrorisme»
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Jamel Administrateur
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Sujet: «Aucun relâchement dans la lutte contre le terrorisme» Dim 17 Mar - 17:04
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«Aucun relâchement dans la lutte contre le terrorisme»
Mis à jour le 17/03/2013 à 16:53 | publié le 17/03/2013 à 12:57
François Hollande plante, dimanche à Toulouse, un magnolia symbolisant la dignité,lors des cérémonies de commémoration pour les victimes de Mohamed Merah.
Le chef de l'État a participé dimanche à Toulouse à un hommage aux victimes de Mohamed Merah. Dans un discours assez politique, il s'est engagé auprès des familles à ce que toutes les zones d'ombre soient levées et a prôné l'unité de la nation.
François Hollande a délivré dimanche à Toulouse un message d'unité en mémoire des victimes de Mohamed Merah. Devant 1500 personnes regroupées dans le square Charles-de-Gaulle, le président de la République est revenu sur «l'équipée meurtrière d'un homme inspiré par la haine» qui, il y a un an, «saisissait d'effroi la France entière». Rappelant les circonstances des sept meurtres du tueur, le chef de l'État a rendu un hommage appuyé aux familles des victimes. «En cet instant solennel et douloureux, je veux leur dire que la France est encore et toujours à leur côté», a-t-il déclaré, en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et du ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif.
«La France est, comme il y a un an autour du président Sarkozy, rassemblée. Les mêmes acteurs sont présents pour témoigner de leur solidarité. C'est la meilleure des réponses face au terrorisme», a-t-il ajouté dans un message d'union à destination de la nation. Et Hollande d'insister: «C'est la France qui a été agressée. C'est la République que l'on a voulu frapper en son cœur, mais elle a tenu bon. La démocratie est toujours plus forte que le fanatisme.»
Deuxième volet de son discours: la lutte contre l'antisémitisme. «Ce qui s'est passé à Toulouse est un mal profond et il doit être nommé: c'est l'antisémitisme», a expliqué le chef de l'État, affirmant que les enfants de l'école Ozar Hatorah étaient morts «pour la même raison que ceux du Vél d'Hiv' et de Drancy: parce qu'ils étaient juifs». «Chaque fois qu'un juif est insulté, c'est un outrage qui est fait à tout notre pays, a poursuivi le président. L'État sera vigilant et la justice implacable par rapport à ces faits, notamment aux messages de haine sur Internet.» «En aucun cas, nos compatriotes musulmans ne doivent être confondus avec ceux qui caricaturent l'islam en développant une lecture radicale», a-t-il toutefois ajouté.
«Le terrorisme a montré son visage»
François Hollande est enfin revenu sur sa politique de lutte contre le terrorisme, qui «ne suppose aucun relâchement, aucune faiblesse, aucune négligence». «À Montauban et à Toulouse, c'est le terrorisme qui a montré son visage, cette brutalité lâche, cette froide ignominie», a-t-il déploré, assurant aux familles que toutes les zones d'ombre seront levées. «Je m'en porte garant. Les pouvoirs publics apporteront tout leur concours à l'instruction», a-t-il promis.
Vidéo BFM.
«Mais tirer les leçons de Toulouse, c'est aussi agir. Cette lutte (contre le terrorisme, NDLR), nous la mènerons conformément à nos valeurs, au premier rang desquelles figure la laïcité», a-t-il poursuivi, avant de justifier l'intervention de la France au Mali. «La lutte contre le terrorisme est globale. C'est la raison pour laquelle la France fait son devoir au Mali, au nom de la communauté internationale», a-t-il indiqué, soulignant que les «groupes terroristes (...) menacent l'ensemble du pays, le Mali, mais également l'Afrique de l'Ouest et l'Europe tout entière». «Laisser le Mali tomber dans leurs mains, (...) c'était ouvrir de nouvelles filières de recrutement, comme en Afghanistan et au Pakistan», a-t-il ajouté.
Ce discours présidentiel a ponctué une marche blanche, partie de la préfecture peu après 10 heures ce dimanche. Une journée de commémoration qui vient clore une semaine au cours de laquelle Toulouse et Montauban se sont replongées dans l'horreur des crimes de Mohamed Merah. Environ 500 policiers avaient été mobilisés pour cette visite de François Hollande placée sous haute surveillance. À l'issue de sa prise de parole, le chef de l'État et le maire de la ville, Pierre Cohen, ont planté dans le square un magnolia symbolisant la dignité.
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