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YouTube va vendre de la musique par abonnement
Mis à jour le 07/03/2013 à 14:49 | publié le 06/03/2013 à 17:46
Google vend de la musique à l'acte pour les smartphones Android depuis 2011.
Un service d'écoute illimité sera aussi proposé sur les smartphones Android, selon le magazine Fortune.Deezer et Spotify peuvent avoir du souci à se faire. Dans les prochains mois, Google va faire une entrée en force dans le secteur déjà très disputé de la musique en ligne par abonnement. Selon les informations du magazine
Fortune , il lancera coup sur coup deux nouveaux services de musique en illimité, l'un sur les smartphones, l'autre sur YouTube.
Les deux offres seront complémentaires et viseront des publics différents. Celle pour mobiles complétera l'offre de contenus disponibles sur les smartphones Android. Depuis un an, Google comble son retard face à Apple, qui s'est lancé dans le téléchargement de musique avec iTunes dès 2003. Ainsi, Google propose de l'achat à l'acte depuis novembre en France,
via sa boutique Google Play. Avec un service de streaming illimité, il prendrait l'avantage, même si Apple préparait aussi son entrée sur ce créneau.
Sur YouTube, Google n'a aucun retard à rattraper. Il est déjà le premier diffuseur de musique en streaming sur Internet. Le site regorge de clips officiels ajoutés par les maisons de disques ou plus sauvagement par les internautes. Les vidéos mises en ligne sur YouTube par Vevo, une coentreprise qui unie les majors Universal Music et Sony Music, ont été visionnées par 6,3 millions de Français en janvier. C'est mieux que Deezer, qui a attiré 5,2 millions de visiteurs sur la même période. Aux États-Unis, l'audience est telle que YouTube fait désormais partie des critères pour établir les «charts», le classement des morceaux les plus populaires.
Apaiser les majorsParadoxalement, ce succès joue des tours à Google. Les majors ont longtemps considéré YouTube comme un moindre mal, qui permettait de détourner les internautes du piratage et de générer des revenus supplémentaires, grâce à la publicité intégrée dans les vidéos. Aujourd'hui, elles se plaignent des faibles recettes générées par la plate-forme. Lors du Midem, le marché international du disque qui s'est tenu à Cannes fin janvier, elles ont exigé à l'unisson un partage des revenus publicitaires plus avantageux, allant jusqu'à menacer de retirer leurs clips de YouTube si elles n'obtenaient pas satisfaction.
L'ajout de l'abonnement sur YouTube semble être une manière pour Google d'apaiser les majors. «Des créateurs de contenus pensent qu'ils pourraient tirer profit de revenus par abonnement, en plus des publicités, c'est pourquoi nous étudions cette hypothèse», a reconnu à demi-mot un porte-parole du géant américain. Warner Music a été la première à signer, a précisé le magazine Billboard. Pas question, en revanche, de renoncer à la publicité sur YouTube, qui restera bien le cœur du modèle de Google.