VIDEOS. Festival de Cannes : Steven Spielberg présidera le jury

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VIDEOS. Festival de Cannes : Steven Spielberg présidera le jury

Publié le 28.02.2013, 06h30 | Mise à jour : 08h12


Le réalisateur et producteur américain Steven Spielberg, un des hommes les plus puissants d'Hollywood qui réussit à alterner films de divertissement et films graves, présidera le jury du 66e Festival de Cannes, du 15 au 26 mai prochains, ont annoncé jeudi les organisateurs dans un communiqué.

Des «Dents de la mer» à «Lincoln» en passant par «E.T.»

Peu de cinéastes ont donné au septième art autant de films mondialement populaires et gravés dans l'imaginaire collectif, de «E.T., l'extra-terrestre» aux «Dents de la mer», en passant par «Indiana Jones», «Jurassic Park» ou les fresques historiques comme «Il faut sauver le soldat Ryan».

La reconnaissance du Festival de Cannes, bastion du cinéma d'auteur, ne manque pas de saveur, quelques jours à peine après la déconvenue de Steven Spielberg aux Oscars, qui ont globalement boudé son dernier film «Lincoln».


Le 24 février à Hollywood, cérémonie des Oscars. Steven Spielberg avec sa compagne Kate Capshaw (à gauche) accompagnés de Daniel Day-Lewis et de Rebecca Miller.

Issu de la génération du «Nouvel Hollywood», qui a révolutionné le cinéma américain dans les années 1970, avec des réalisateurs comme Martin Scorsese, Francis Ford Coppola ou George Lucas, Spielberg est un autodidacte, dont les influences ont été autant cinématographiques que télévisuelles.

«J'ai commencé à faire des films quand j'étais gosse parce que je ne voyais pas ce qu'il pouvait y avoir de plus drôle à faire: à 13 ans, rien ne m'intéressait plus que de réaliser des petites histoires de 3 ou 4 minutes avec une caméra», déclarait-il l'an dernier à Paris, à la Cinémathèque française. «Et quand je fais un film aujourd'hui, j'éprouve exactement la même sensation. Cela ne m'a jamais quitté», ajoutait-il.

Il a débuté comme guide aux studios Universal

Né dans l'Ohio en décembre 1946 et élevé dans l'Arizona, Steven est l'aîné des quatre enfants d'un père ingénieur et d'une mère musicienne. Après ses courts métrages amateurs d'adolescent, il fait quelques études en Californie, qu'il abandonne bien vite pour partir vivre le rêve hollywoodien.

Guide touristique aux studios Universal, il se fait remarquer par un scénariste qui le prend sous son aile et se voit offrir par le studio, après le succès de son court métrage «Amblin», un contrat pour la télévision. C'est pour le petit écran qu'il tourne «Duel» (1971), course-poursuite devenue culte entre un représentant de commerce et un camionneur fou.

Mais c'est avec «Les dents de la mer» (1975), qui traumatisera des générations de vacanciers et de nageurs, que Steven devient Spielberg aux yeux d'Hollywood et du monde. Avec ce film, le premier de l'histoire à dépasser les 100 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis, le cinéaste ouvre une nouvelle ère pour les studios, qui vont désormais concentrer leurs efforts sur les grands films populaires capables de dépasser la barre des 100 millions au box-office -- et qui constituent aujourd'hui encore l'essentiel de la production hollywoodienne.

Dès lors, il enchaîne les succès, avec un mélange gagnant d'émotion et de grand spectacle: «Les aventuriers de l'arche perdue» (1981), «E.T., l'extra-terrestre» (1982), ou «Jurassic Park» (1993).

S'il a toujours eu un faible pour la science-fiction - «A.I» (2001), «Minority Report» (2002), «La guerre des mondes (2005) - Spielberg s'est aussi illustré dans les fresques historiques, que ce soit avec «La liste de Schindler» (1993, Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur), «Il faut sauver le soldat Ryan» (1998, deuxième Oscar de réalisateur), «Munich» (2005) ou plus récemment «Cheval de guerre» (2011) et «Lincoln» (2012).

Il s'est aussi essayé avec succès à l'animation, avec le premier volet de l'adaptation au cinéma des «Aventures de Tintin» (2011).

VIDEO. Spielberg présente «Tintin» à Paris



Producteur émérite, Steven Spielberg a notamment financé les séries de longs métrages «Retour vers le futur», «Gremlins» ou «Men in Black» et produit plusieurs séries télévisées, dont «Band of Brothers: L'enfer du Pacifique».

Ce travailleur acharné affirme n'avoir d'autre moteur que celui de «raconter des histoires». «Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou», dit-il. Le cinéaste, dont la fortune était estimée à 3,2 milliards de dollars par Forbes en septembre dernier, est marié à l'actrice Kate Capshaw.

Quelques bandes-annonces des films de Spielberg

«Les Dents de la Mer»



«Indiana Jones - Les aventuriers de l'arche perdue»