Jamel Administrateur
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| Sujet: L'Egypte bascule de nouveau dans la violence Dim 27 Jan - 1:12 | |
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L'Égypte bascule de nouveau dans la violence
Publié le 26/01/2013 à 18:51
Ds proches des accusés, samedi, à Port-Saïd. Alors que des heurts mortels ont éclaté à Port-Saïd après un verdict contesté, les opposants au régime réclament un gouvernement de salut national.
De notre correspondante au Caire L'Égypte est de nouveau en deuil. Après avoir commémoré dans la violence et la confusion les deux ans d'une révolution inachevée, le pays a connu une deuxième journée particulièrement sanglante, ce samedi, avec la mort d'au moins 26 personnes à Port-Saïd et plus de 270 blessés. À l'origine de cette nouvelle vague d'affrontements entre protestataires et forces de l'ordre: la condamnation à mort de 21 personnes - sur 71 inculpées - pour leur implication dans la mort de 74 supporters de football lors d'une bousculade meurtrière survenue il y a un an. Aussitôt le verdict tombé, en fin de matinée, les familles des accusés ont tenté d'envahir la prison dans laquelle ils sont actuellement détenus. Si les proches des victimes ont célébré la nouvelle à coups de «youyou» dans la capitale égyptienne, la colère s'est rapidement propagée à travers la cité portuaire de Port-Saïd, donnant lieu à des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre. Le ministère de l'Intérieur parle «d'affrontements violents et sanglants», tandis qu'un général de l'armée a annoncé le déploiement de militaires pour «rétablir le calme». Pression des opposantsL'armée a également dépêché ce samedi des troupes dans la ville voisine de Suez, au bord du Canal portant le même nom, pour tenter de contenir la rue. La veille, des scènes d'une rare violence avaient ponctué cette journée anniversaire, au cours de laquelle des milliers d'activistes mobilisés à travers le pays ont accusé les Frères Musulmans, aujourd'hui au pouvoir, d'avoir «confisqué» leur révolution. Le bilan provisoire de ces heurts est de 9 morts - dont 7 dans la seule ville de Port-Saïd. Dans des messages postés durant la nuit sur ses comptes Twitter et facebook, le Président Morsi avait appelé ses compatriotes à «rejeter la violence dans les paroles et les actes» et promis que les responsables seraient «traduits en justice». Des déclarations que l'opposition - mélange hétéroclite de révolutionnaires désenchantés, d'ultras du football ou encore de jeunes désoeuvrés déçus par la persistance d'une «injustice sociale» contre laquelle ils s'étaient soulevé il y a deux ans - ne saurait entendre. Déjà échaudé par la nouvelle Constitution qu'il accuse d'avoir été imposée par les islamistes, le Front du salut national (FSN), la principale coalition de dissidents, réclame aujourd'hui une «solution globale» à la crise politique, en appelant de ses vœux la formation d'un «gouvernement de salut national». Faute de quoi, prévient-elle, il envisage de boycotter les prochaines législatives tout en réclamant une présidentielle anticipée pour écarter Morsi, au pouvoir depuis seulement sept mois. Samedi, en fin de journée, le Conseil national de défense égyptien présidé par Morsi lui-même a condamné les dernières violences en appelant à un vaste dialogue national. | |
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