Jamel Administrateur
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| Sujet: Caracas fête Chavez... sans Chavez Jeu 10 Jan - 9:00 | |
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Caracas fête Chavez… sans Chavez
Publié le 10/01/2013 à 08:28 Une bannière de soutien à Hugo Chavez, à Caracas. La Cour Constitutionnelle estime que l'absence de Hugo Chavez à sa cérémonie d'investiture jeudi ne remet pas en cause sa présidence. L'opposition s'incline pour le moment. Que la fête commence…Mercredi, 12h30, dans un taxi au centre de Caracas. La circulation est bloquée comme d'habitude. Comme d'habitude le chauffeur me demande le double du prix prétextant l'inflation «incroyable à cause des spéculateurs» qui détruisent le travail de Hugo Chavez. La radio retransmet la conférence de presse de la Cour constitutionnelle du tribunal suprême de Justice. Le tribunal suprême vient d'avaliser le fait que, même si Chavez n'est pas de retour de La Havane pour l'investiture ce jeudi 10 janvier, son mandat se poursuit et le vice-président Nicolas Maduro peut continuer à assurer l'intérim. «Eh bien voilà, je vous l'avais bien dit! L'extrême droite (l'opposition) dit n'importe quoi! Heureusement, on peut compter sur la justice pour rétablir la vérité!». Les Vénézuéliens se sont tous transformés depuis le début de l'année en constitutionnalistes. Tout le monde a son commentaire sur les conséquences de l'absence de Chavez pour l'investiture qui devait avoir lieu ce jeudi. Les hommes politiques, chavistes et non chavistes, ne conçoivent pas une conférence de presse sans brandir le petit livre bleu de la Constitution. «Un nouveau triomphe du chavisme»Malgré l'absence du leader bolivarien, le gouvernement veut transformer ce 10 janvier en grande fête de soutien à Hugo Chavez, réélu confortablement à la tête du pays le 7 octobre dernier. La population est appelée à se réunir dans les rues qui entourent le palais présidentiel de Miraflores. Il ne fait aucun doute que la foule sera au rendez-vous. Le PSUV (Parti socialiste unifié vénézuélien) dispose d'immenses capacités de mobilisation dans les administrations de l'État et les entreprises. Un concert de l'orchestre symphonique de la jeunesse est prévu le soir dans un théâtre du centre ville. Les chefs d'État latino-américains sont invités à la fête, sans bien savoir à quoi ils assisteront, puisqu'il n'y aura pas de cérémonie d'investiture. Les présidents bolivien et uruguayen, Evo Morales et Pepe Mujica sont annoncés. La présidente argentine Cristina Kirchner sera, elle, à La Havane pour rencontrer le grand absent de cette journée. Le Venezuela a organisé en même temps une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'organisation Petrocaribe, ce qui permettra d'étoffer la délégation étrangère en ce jour où rien ne se passera. Ce sera «un nouveau triomphe du chavisme» alors que Chavez est toujours entre la vie et la mort à La Havane. La santé du président occupe les esprits depuis plus de 18 mois. La violence explose avec plus de 17 assassinats par jour dans la seule capitale depuis le 1er janvier. Dans les supermarchés, il n'y a plus de sucre et la farine manque souvent. Mais le sujet principal reste Chavez, sa santé et son avenir. Une opposition diviséeLa décision de la Cour constitutionnelle place l'opposition dans une situation très délicate et un peu surprenante. Les protestations de la MUD (la Mesa de la Unidad), la coalition d'une cinquantaine de partis, ne pourront se prolonger. Toute l'énergie développée pour dénoncer le «non respect» de la Constitution n'a servi à rien. Henrique Capriles, le candidat de l'opposition à l'élection présidentielle du 7 octobre dernier, a tenu une conférence de presse mercredi soir pour dire qu'il accepte la décision de la Cour. Même s'il ne pouvait faire autrement, il est probable que ses déclarations vont ajouter à la division de l'opposition où certains rêvent d'une confrontation directe avec les chavistes. | |
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