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En Israël, Nétanyahou perd du terrain dans les sondages
Mis à jour le 04/01/2013 à 20:56 | publié le 04/01/2013 à 18:29
Benjamin Néthanyahou dans son bureau à Jérusalem, mercredi dernier.
À 17 jours des législatives, la campagne du premier ministre, qui était donné largement favori du vote, cafouille.
La campagne électorale ne se déroule pas comme l'avait prévu Nétanyahou. Parti grand favori et assuré d'une victoire écrasante aux législatives du 22 janvier prochain, le premier ministre israélien sortant a vu ces dernières semaines son avance s'effriter à une vitesse inquiétante.
Son parti, le Likoud, qui fait liste commune avec les ultranationalistes d'Israël Beitenou, est crédité dans les derniers sondages d'environ 34 sièges. Ce chiffre est nettement inférieur aux 45 sièges prévus par son conseiller stratégique, l'Américain Arthur Finkelstein, au moment de l'accord entre les deux partis. Et largement au-essous des 42 députés des deux partis dans l'actuelle Knesset.
La campagne de la liste «Likoud-Beitenou» avait été lancée en grande pompe fin décembre, avec un Nétanyahou triomphant sur scène aux côtés de la chanteuse israélienne Sarit Hadad, qui lui chantait son célèbre refrain «Tu es un canon, tu es le meilleur». Depuis, elle a vite tourné à la confusion. Un rassemblement du Likoud à Nazareth a débouché sur un fiasco, avec quelques centaines de participants à peine au lieu des milliers escomptés. Et d'autres meetings ont été annulés à la dernière minute à cause de «problèmes d'organisation».
Arthur Finkelstein, principal conseiller de campagne de Nétanyahou après avoir été celui de Mitt Romney contre Obama, a été prié de revenir d'urgence en Israël pour donner de nouvelles directives. Des cadres du Likoud ont publiquement déploré le manque d'implication du premier ministre dans la campagne.
Outre ces cafouillages, Nétanyahou a été surpris sur sa droite par la montée de Naftali Bennett, l'un de ses anciens collaborateurs. Millionnaire souriant ayant fait fortune dans l'informatique, ultranationaliste et religieux, Bennett a fait grimper sa liste, Bayit Yehudi (le Foyer juif) en troisième position. Sa personnalité attire notamment de nombreux électeurs du Likoud, pas tous enthousiasmés par l'alliance avec Israël Beitenou, parti nationaliste mais laïc, et où militent une majorité d'anciens immigrants russes.
Aucun rival sérieuxNétanyahou a riposté en attaquant violemment Bennett, dénonçant comme irresponsables ses appels à désobéir à d'éventuels ordres d'évacuation de colonies juives.
Mais la montée de Bennett n'a pas ralenti pour autant, et pourrait continuer encore pendant les semaines qui restent avant l'élection. Naftali Bennett, qui fait sa première campagne électorale, est quasiment assuré d'entrer à la Knesset, et pourrait briguer un portefeuille ministériel.
Cette soudaine chute dans les sondages est d'autant plus humiliante pour Nétanyahou qu'aucun rival sérieux n'est en mesure de lui disputer le poste de premier ministre. Ehoud Olmert, son prédécesseur, récemment acquitté d'accusations de corruption, ne fait pas campagne. Tzipi Livni, ex-dirigeante de Kadima et ancienne ministre des Affaires étrangères, est loin derrière avec son nouveau parti, Hatnuah (le Mouvement). Ehoud Barak, ex-premier ministre et ministre de la Défense sortant, a annoncé son retrait de la vie politique. Et les figures de gauche, les anciens journalistes Shelly Yachimovitch et Yair Lapid, n'ont ni l'un ni l'autre d'expérience ministérielle, ni la possibilité de former une coalition dans une Knesset majoritairement à droite. Nétanyahou est donc certain de retrouver son poste. Mais s'il ne parvient pas à emporter une solide majorité, il risque de devoir gouverner avec des partenaires qu'il n'aura pas choisis, et dont il sera étroitement dépendant.
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Le Fatah dans la rue à Gaza
«Des centaines de milliers de Palestiniens étaient rassemblés vendredi à Gaza pour l'anniversaire du Fatah, autorisé pour la première fois depuis que le Hamas a pris le contrôle de ce territoire en 2007», a affirmé un porte-parole du Fatah.
«C'est un plébiscite pour affirmer que le Fatah est le pionnier de la lutte palestinienne», a déclaré Fayez Abou Eïta, porte-parole à Gaza du Fatah. Les partisans du Fatah du président Mahmoud Abbas avaient été chassés de l'enclave par le Hamas après son succès lors des dernières élections législatives palestiniennes en janvier 2006. Le Hamas a congratulé le Fatah pour cet anniversaire, qu'il considère comme «une manifestation de l'unité nationale» en se félicitant de «cette atmosphère positive».