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États-Unis : compromis en vue sur le «mur budgétaire»
Publié le 30/12/2012 à 16:35
En revanche le compromis n'empêcherait pas certaines réductions automatiques de crédits dès les premiers jours de l'année 2013.
Les leaders républicains et démocrates seraient sur le point de trouver un accord pour empêcher notamment de fortes hausses automatiques d'impôts sur les classes moyennes.Les leaders du Sénat espéraient ce dimanche soir présenter à leurs collègues un compromis permettant d'éviter de fortes hausses automatiques d'impôts sur les classes moyennes à compter du 1er janvier. La poursuite du versement des indemnités à deux millions de chômeurs de longue durée serait garantie. Le pire du «précipice budgétaire» serait ainsi évité.
En revanche le compromis n'empêcherait pas certaines réductions automatiques de crédits dès les premiers jours de l'année 2013. Il ne porterait pas non plus sur la réforme des régimes de santé et de retraite dont l'augmentation automatique de dépenses est au coeur du problème d'endettement des États-Unis. L'accord ne réglait pas la question fondamentale du relèvement du plafond de la dette qui doit absolument intervenir d'ici le mois de mars.
«Les démocrates et les républicains disent qu'ils ne veulent pas que les impôts des classes moyennes augmentent. Voilà une position sur laquelle nous sommes tous d'accord. Si l'on peut arriver à ce résultat, on résout une grande partie du problème du “précipice budgétaire”», affirme Barack Obama dans un entretien à la chaîne NBC.
Blocage de l'aile droite des républicainsPour éviter le pire du précipice budgétaire il faudrait d'abord qu'une majorité du Sénat, puis qu'une majorité de la Chambre des représentants, se rallie à cette solution partielle avant lundi soir minuit, heure de Washington. Le texte ne pourrait passer à la Chambre qu'avec un grand nombre de voix démocrates. Les élus de l'aile droite du Parti républicain risquent en effet de rejetter une solution qui relève les impôts des plus riches, sans garantir ni une maîtrise durable des dépenses publiques, ni même une réduction du déficit budgétaire.
Faute de compromis, dès le 1er janvier, quelque 400 milliards de dollars de hausses d'impôts et 200 milliards de dollars de baisses de dépenses se mettent en place automatiquement. En quelques semaines ce choc budgétaire affecterait durement le pouvoir d'achat, entrainerait la mise en chômage technique de milliers de fonctionnaires et d'employés de fournisseurs du Pentagone, déstabiliserait les marchés et pourrait déclencher une nouvelle récession.