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Les «lois de la guerre» ont été violées à Gaza
Mis à jour le 24/12/2012 à 15:40 | publié le 24/12/2012 à 15:36
Des membres du Djihad Islamique, le 25 novembre à Gaza.
Un mois après la fin de l'intervention israélienne à Gaza en réponse aux tirs de roquettes depuis le territoire palestinien, l'ONG Human Right Watch accuse les deux belligérants d'avoir ciblé des civils.Des zones peuplées visées par des roquettes palestiniennes, des attaques israéliennes contre des médias liés au Hamas. Un mois après les combats, les critiques fusent sur les responsabilités des deux belligérants dans des attaques visant des civils. Pour Human Right Watch (HRW), ces opérations militaires constituent une violation des lois de la guerre.
Dans un rapport publié lundi, HRW accuse les militants armés palestiniens d'avoir délibérément tiré «environ 1500 roquettes» entre le 14 et le 21 novembre en direction des zones habitées en Israël. «Au moins 800 ont touché Israël et 60 des zones peuplées», explique l'ONG, citant des chiffres de l'armée israélienne. Elle ajoute que ces attaques ont tué trois civils, blessé au moins 38 Israéliens, dont plusieurs gravement, et détruit des propriétés civiles. Des roquettes sont même retombées en territoire gazaoui, tuant «apparemment deux Palestiniens».
Selon Sarah Leah Whitson, directrice pour le Proche-Orient à HRW, les groupes armés palestiniens «ont dit clairement dans leurs communiqués que leur objectif était de toucher des civils». «Il n'y a pas de justifications légales pour tirer des roquettes vers des zones habitées», ajoute-t-elle.
Le porte-parole du Hamas a rejeté les accusations de l'ONG. «Ce rapport est biaisé car il met sur un pied d'égalité un pays possédant l'arme nucléaire utilisant tous les moyens d'agression contre des civils (…)», a-t-il déclaré. Mais pour Human Right Watch, le Hamas a mis «inutilement» les Palestiniens en danger en tirant «régulièrement des roquettes depuis des zones à forte densité, près de maisons, d'entreprises et d'un hôtel».
Certains journalistes «illégitimes» selon IsraëlLa semaine dernière, un premier rapport de l'organisation de défense des Droits de l'homme blâmait l'armée israélienne pour avoir visé, les 20 et 21 novembre, des journalistes et des médias lors de son opération militaire à Gaza. Deux cameramen de la télévision du Hamas, al-Aqsa, avaient été tués et 10 employés de médias blessés. Le bâtiment abritant les bureaux de l'AFP avait été touché par un tir.
L'organisation humanitaire jugeait que Tsahal n'avait pas fait de distinction entre les civils qui soutiennent des attaques militaires contre Israël, ceux qui appellent à des attaques et ceux «qui y participent directement». L'armée israélienne estimait, elle, que la protection reconnue aux «journalistes légitimes» ne devrait pas être accordée aux membres de médias liés au Hamas.
Les dernières conclusions de Human Right Watch ont été contestées par le commandement de Tsahal qui affirme avoir «agit conformément aux lois du conflit armé malgré les violations délibérées de celles-ci par les organisations terroristes dans la bande de Gaza». Israël jugeait que ces cibles étaient des objectifs militaires valides, ce que HRW réfute.