Jamel Administrateur
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| Sujet: Tunisie : jets de pierres contre le présidenr Marzouki Mar 18 Déc - 15:26 | |
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Tunisie : jets de pierres contre le président Marzouki
Publié le 17.12.2012, 12h39 | Mise à jour : 20h01 Des manifestants ont jeté des pierres lundi contre le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki et le président du Parlement Mustapha Ben Jaafar à Sidi Bouzid, où se déroulaient les célébrations du deuxième anniversaire du début de la révolution tunisienne. C'est dans la colère que les Tunisiens ont «fêté» ce lundi les deux ans de leur Printemps arabe. Venus prononcer un discours à Sidi Bouzid (centre du pays), la ville où est née la révolution de jasmin en décembre 2010, le président Moucef Marzouki et le président de l'Assemblée nationale Mustapha Ben Jaafar ont été la cible de jets de pierres.
Les incidents ont commencé après l'allocution du chef de l'Etat, qui avait pris la parole devant 5000 personnes réunies sur la place du centre-ville pour commémorer l'événement. Aucun des deux dirigeants n'a été touché, mais ils ont dû être évacués. Les manifestants scandaient «le peuple veut la chute du gouvernement» et «dégage, dégage», soit les mêmes mots qui ont précédé la chute de Ben Ali en 2011. L'impatience des habitantsLes habitants n'ont pas apprécié que le président Marzouki leur demande d'attendre encore avant que le problème du chômage qui gangrène la région depuis des dizaines d'années ne soit réglé. «Le gouvernement n'a pas de baguette magique pour changer les choses (...). Il a besoin de temps pour solder l'héritage de 50 ans de dictature», a-t-il déclaré sous les sifflements de son auditoire. La lutte contre les difficultés économiques dans la région de Sidi Bouzid, où un commerçant s'était immolé par le feu le 17 décembre 2010, était l'une des promesses phares de la révolution. Mais aux yeux des manifestants, le gouvernement de coalition dominé par le parti Ennahda, n'a pas tenu ses engagements. Selon le ministère de l'industrie tunisien, les investissements y ont chuté de 36% et les offres d'emplois de 24,3% sur les 11 premiers mois de 2012 par rapport à la même période l'année précédente. Effet dominoCe mécontentement ne se limite pas à Sidi Bouzid. Dans des régions voisine, économiquement marginalisées elles aussi, comme Kasserine, El Kef et Siliani, de violentes manifestations ont éclaté ces dernières semaines. A Siliana par exemple, où les habitants réclamaient le départ de leur gouverneur, 300 personnes avaient été blessées dans des heurts entre policiers et protestataires. | |
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