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Finistère : l'incendie qui a fait quatre morts était criminel
Publié le 07/12/2012 à 20:25
Les autorités n'avaient jusqu'alors délivré aucune information officielle.
Pour le parquet de Brest, «l'hypothèse criminelle ne fait aucun doute» dans l'affaire de l'incendie de Plouescat, mercredi. Des bidons d'essence auraient été retrouvés près du corps du père.Ils ne sont pas morts par accident. L'incendie qui a tué quatre membres d'une même famille mercredi à Plouescat est sans «aucun doute» d'origine criminelle. «Des premières constatations effectuées sur les lieux, il apparaît que l'incendie était d'origine volontaire», a indiqué vendredi le vice-procureur Emmanuel Phelippeau. Les corps de la mère de famille de 45 ans, et de ses deux fillettes, de 10 et 8 ans, «présentaient des lésions de violence». L'autopsie du quatrième corps, vraisemblablement celui du père, bien que «pas encore formellement identifié», a révélé qu'il était «indemne de toute trace de violence». Des indices qui font affirmer au quotidien régional
Le Télégramme que «selon toute vraisemblance, l'incendie a été déclenché par le père».
Le parquet est plus prudent. «A ce stade, l'hypothèse criminelle ne fait aucun doute», a-t-il affirmé, ajoutant «qu'aucune piste n'est pour autant négligée», de de nombreuses analyses, notamment toxicologiques, étant en cours.
L'incendie s'est déclaré mercredi peu avant 17 heures dans le pavillon familial, dans une zone résidentielle de Plouescat, une petite ville de 3.700 habitants de la côte nord du Finistère. La mère et ses deux filles étaient encore en vie à 15 heures, raconte
Le Télégramme : elle est venue récupérer sa plus jeune fille à son cours de handball. «Je n'ai rien remarqué de spécial chez la maman», raconte la responsable de l'équipe.
La famille vivait là depuis plusieurs années, selon le maire Jean Le Duff. La mère était institutrice dans la commune voisine de Tréflaouénan où étaient scolarisées les deux fillettes. Le père était «a priori écrivain, mais je ne sais pas s'il était ‘nègre' ou autre. Je n'ai pas connaissance de livres qu'il aurait publiés», a indiqué l'édile. La famille «avait commencé à s'intégrer, lui faisait partie par exemple des personnes disponibles pour faire des dépouillements lors des différents votes des dernières années», a-t-il précisé.
Des inscriptions sataniques à l'intérieur de la maisonDes bidons d'essence auraient été retrouvés près du corps du père, 47 ans, selon Le Télégramme et Ouest France, tandis que la radio RTL a rapporté que des inscriptions sataniques auraient été découvertes à l'intérieur de la maison. «Il y a des traces de ce genre-là à l'intérieur, mais pour l'instant les enquêteurs travaillent et font leurs constatations», a-t-on déclaré de source proche de l'enquête, soulignant que l'enquête était «difficile et délicate».
Le vice-procureur de Brest n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes ni sur ce point ni sur aucun autre. «La porte d'accès (à la maison, ndlr) était bloquée», a cependant souligné au cours du point de presse le colonel Stéphane Bras, à la tête du groupement de gendarmerie du Finistère. Mais un gendarme a tout de même pu y pénétrer par un soupirail. L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de Plourin-lès-Morlaix, assistés des techniciens en investigations criminelles de Quimper, de deux médecins légistes et d'un expert en incendie.