Sang contaminé
70% des réserves en quarantaine
Agence QMI
29/11/2012 09h07 - Mise à jour 29/11/2012 12h16
Selon Louis-Paul Ménard, porte-parole d'Héma-Québec, «il y aurait une défectuosité qui aurait été constatée sur les lots en question qui pourrait potentiellement faire en sorte que le produit sanguin entre en contact avec l'air, d'où une possible contamination».
QUÉBEC - Héma-Québec a transmis jeudi matin une note d'information à tous les hôpitaux de la province demandant de mettre 70 % des réserves de sang du Québec en quarantaine en raison d'un risque de contamination important.
Selon Louis-Paul Ménard, porte-parole d'Héma-Québec, «il y aurait une défectuosité qui aurait été constatée sur les lots en question qui pourrait potentiellement faire en sorte que le produit sanguin entre en contact avec l'air, d'où une possible contamination».
L'ensemble des hôpitaux ont donc eu la directive de mettre les lots visés en quarantaine le temps qu'Héma-Québec fasse des expertises sur les sacs de transfusion en question.
Le rappel est important, puisque 70 % de la réserve serait touchée si la contamination était confirmée. Puisque Héma-Québec a une banque permettant une autonomie de 10 jours, l'ensemble des hôpitaux du Québec aurait seulement trois jours d'autonomie pour l'instant.
Dans les hôpitaux de Québec, jeudi matin, chaque chirurgie non urgente était évaluée par le médecin traitant, afin de valider dans quelle mesure l'intervention nécessitera des produits sanguins.
Tout un travail de coordination était en cours dans les blocs opératoires des principaux centres de la capitale.
Il était probable qu'un certain nombre d'opérations électives soient reportées, afin de préserver les réserves de sang disponibles pour les cas urgents.
Les établissements devaient être en mesure d'en préciser le nombre, plus tard en journée.
Du côté de l'Institut universitaire en pneumologie et cardiologie de Québec (IUPCQ, hôpital Laval), on avait déjà pris la décision de remettre des chirurgies cardiaques non urgentes, en raison des produits sanguins requis.
À cet égard, d'autres interventions majeures étaient aussi visées, comme les chirurgies vasculaires, à l'hôpital Saint-François-d'Assise, les césariennes, au CHUL, de même que les chirurgies orthopédiques, en neurochirurgie et en traumatologie, à l'hôpital de l'Enfant-Jésus.
Le directeur de la banque de sang pour les hôpitaux Saint-Sacrement, Enfant-Jésus et l'IUPCQ, le Dr Vincent Laroche, devait faire le point sur la situation, en début d'après-midi.
À Montréal, l'hôpital Royal Victoria à Montréal n'aurait que 20 % de sa réserve en banque utilisable.
Cette annonce a notamment provoqué l'annulation des chirurgies majeures dans les hôpitaux d'Alma et de Chicoutimi au Saguenay-Lac-Saint-Jean.