Jamel Administrateur
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| Sujet: Budget européen : les 27 se séparent sans accord Sam 24 Nov - 8:32 | |
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Budget européen : les 27 se séparent sans accord
Mis à jour le 23/11/2012 à 23:27 | publié le 23/11/2012 à 22:27
Les dirigeants européens à Bruxelles ce vendredi. La France n'a pas réussi à isoler le Royaume-Uni. L'axe franco-allemand en ressort éreinté. Un second sommet est prévu en janvier.Au bout du compte, c'est Angela Merkel qui a fait la différence. Liant tout accord à davantage d'économies budgétaires et refusant par-dessus tout d'isoler David Cameron, la chancelière a scellé l'impasse du sommet de l'UE sur le budget. En pratique, les Européens divisés sur une ligne nord-sud, devront presque reprendre à zéro lors d'un second sommet extraordinaire «au début de l'année prochaine». L'échec de ce rendez-vous à vingt-sept, censé fixer le cap budgétaire jusqu'en 2020, fait une victime immédiate: l'Europe. Elle se retrouve privée de certitude sur ses trois grands leviers d'actions: l'investissement pour la croissance, le soutien aux pays de l'UE moins avancés et la politique agricole commune. Les institutions n'en sortent pas non plus indemnes. Faute d'avoir réussi à concilier les contraires, le président du Conseil Herman Van Rompuy émerge les mains vides. L'axe franco-allemand, déjà paralysé sur la Grèce et sur l'union bancaire, en ressort éreinté. Hollande a obtenu, sur le papier, la remise en cause d'une partie des coupes programmées dans les aides à l'agriculture. Avec l'Espagne, l'Italie, la Pologne et une partie de l'Europe orientale, il a fédéré des mécontents de l'austérité. Mais c'est tout sauf un acquis définitif. Et dans la dynamique européenne, la France voit se dresser sur sa route un couple troublant: un duo Berlin-Londres, déjà gratifié du nom de «Merkeron». David Cameron, que Paris semble avoir sous-estimé, rentre à Londres avec plusieurs cartes en main. À destination du Parlement et du public britannique, il ramène la quasi-certitude d'un gel, voire d'une baisse du budget de l'UE en dessous de la barre des 1000 milliards d'euros. Le fameux rabais britannique n'est pas remis en cause. «Nous n'avons pas d'accord, mais nous avons stoppé un accord inacceptable», conclut-il. Le premier ministre n'a pas eu à user de son veto, signal redouté d'une vraie rupture avec le continent. Il a trouvé avec les Pays-Bas et la Suède des alliés déterminés. Et pour finir l'Allemagne, trésorière de l'Europe, a fini par le rejoindre - au moins pour le principe - sur la nécessité d'économies supplémentaires. «Nous pouvons aller plus loin dans les coupes», a reconnu le président Van Rompuy. Sans drameAngela Merkel, particulièrement discrète jusqu'à la fin de ce sommet réduit à moins de vingt-quatre heures, semble avoir mené la dynamique de bout en bout. En public, la chancelière avait été la première à signaler qu'il faudrait sans doute y revenir une seconde fois. À huis clos, selon un témoin des débats, elle a fait clairement savoir qu'il n'était pas question de conclure sans, voire contre, le Royaume-Uni. Elle a constamment pressé ses partenaires et les responsables européens de faire un geste en direction de David Cameron. Cela s'est fait sans drame, au contraire de l'acrimonie habituelle des grands marchandages budgétaires. Mais avec un axe franco-allemand distendu et les directions souvent opposées qu'empruntent François Hollande et Angela Merkel, l'Europe va sans doute devoir s'accoutumer aux mouvements d'humeur d'un nouveau ménage à trois. | |
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